La Tunisie a choisi, il y a un an, d'intervenir dans le dessein de garantir l'optimisation de l'exploitation des climatiseurs, et ce, à travers leur intégration dans le programme national de certification énergétique, ou ce qu'on appelle le programme d'étiquetage. Le dit-programme consiste à appeler les industriels et commerçants à placer une étiquette sur l'équipement, sous une échelle de performance énergétique (la classe 8 non économe, et la classe 1 la plus économe en énergie). Cette étiquette servie comme outil de référence pour identifier la classe énergétique à laquelle l'appareil appartient, et ce, en vue d'aider le consommateur, lors de l'acquisition de son équipement, à choisir celui le plus performant. Afin de booster le programme d'étiquetage, l'Etat a opté vers une obligation des entreprises publiques à n'acquérir que les climatiseurs des classes énergétiques de 1 à 4, rapporte le quotidien « Assabah ». Par la suite, on a tenu à adopter une stratégie d'élimination progressive des climatiseurs énergivores des classes énergétiques 6, 7 et 8, et on prévoit, par ailleurs, élimination de la commercialisation des climatiseurs de la classe 5, à partir de janvier 2011du marché tunisien. M. Mounir Bahri, directeur de l'utilisation rationnelle au sein de l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie (ANME) a indiqué que l'utilisation des climatiseurs devrait atteindre 1.6 millions à l'horizon 2011 avec 1 million de climatiseurs à usage domestique contre 600 mille dans les locaux de travail. En fait, à partir de l'année 2002, la croissance annuelle du parc est estimée à environ 30%, passant de 120 mille unités en 2002, à 160 mille en 2003, pour atteindre environ 340 mille en 2006. Se référant à des données chiffrées fournies par l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie, plus de 150 000 unités entrent chaque année à notre marché !