Une jeune fille, Khaoula Rachidi, a montré la voie à tout le monde en Tunisie. Elle est montée sur le toit de la construction d'entrée de l'Université de La Manouba et elle a interpellé le Salafiste qui était calmement occupé à dénouer le drapeau tunisien pour le remplacer par le drapeau de son groupuscule. On pense tout de suite à la belle et la bête quand elle a tenu bon au moment où il l'a bousculée et jetée à terre, elle n'est pas partie et son geste a encouragé les autres à la rejoindre et à faire comprendre à qui de droit qu'ils étaient tout simplement là! Dans la foulée, on a clairement vu que cela ne faisait vraiment rien aux Salafistes de bousculer une femme et de la jeter à terre. Une excellente pub pour leur image! Et un message pour tous: ils peuvent devenir violents et n'ont pas ces limites que s'imposent les gens trivialement civilisés. Cela n'enlève évidemment rien à l'intelligence de l'action de la jeune Khaoula Rachidi qui était manifestement résolue et, en même temps contenue, sans démesure. Et voilà ce qu'elle nous inspire dans le traitement du problème salafiste: UNE ACTION RESOLUE MAIS, EN MEME TEMPS, CONTENUE ET SANS DEMESURE! Le discours salafiste a ses auditeurs et ils rejoignent de plus en plus sa logique. Beaucoup disent et répètent que les Salafistes sont une minorité en Tunisie et ils ont raison, à part un détail: celui du fait que cette minorité existe à Tunis, Sfax, Nabeul, Kairouan... et dans de nombreuses localités partout dans le pays. Mathématiquement parlant, de toutes petites quantités qui seraient réitérées un grand nombre de fois nous mène au calcul intégral! Le traitement du problème salafiste pourrait ne mener nulle part si l'Etat continue à ne pas sembler pressé d'avoir un rôle actif dans la protection des simples citoyens de ceux qui ont apparemment le droit de dire n'importe quoi et, surtout, d'accuser tout le monde, à tort et à travers, d'apostasie!