L'épisode assez houleux de ce qu'on a convenu d'appeler « Califat salafiste de Sejnane » a connu, lundi 09 janvier, un épilogue en queue de poisson. Après le bruit qu'une telle affaire a suscité dans le monde des medias et dont les échos ont fini par déciller les paupières et déboucher les ouïes des hautes sphères gouvernementales, l'on s'est résolu à reconnaître l'urgence d'une intervention fusse-t-elle sous forme d'un renforcement des éléments sécuritaires. Une telle mesure a eu un effet inattendu et remarquable sur le groupuscule salafiste qui s'est dépêché de déserter la ville pour aller chercher refuge dans les grottes des montagnes environnantes, se contentant de suivre les péripéties à distance. Hier, donc, en l'absence de risques salafistes et en présence de nombreuses composantes de la société civile, toute la population « civile » s'enhardissait et se rassemblait au centre ville pour sillonner les artères et hurler que ses revendications ne sont que sociales et développementielles et que foin des salafistes et autres Rcdistes ainsi que de leurs promesses fallacieuses. Cette marche ne fait que confirmer ce que nous avons exposé dans notre précédent article relativement aux nombreux motifs de mécontentement de ces gens et l'exacerbation de leurs ressentiments face à l'ignorance où leur région est maintenue. Ainsi, est-il opportun de se demander si les décideurs et les chantres du développement régional ont relevé les nouvelles bourdes commises dans la publication des projections futures de développement régional d'où précisément cette région se trouve toujours occultée ?