Les habitants de Sejnane, salafistes ou sympathisants, ont été profondément « offusqués » par l'information parue dans un journal de la place et faisant état de « l'instauration du premier Califat salafiste » dans cette localité de l'extrême nord tunisien. Et ils ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour une mise au point assez menaçante. Utilisant un réseau social très en vogue, les personnes incriminées et leur entourage se sont inscrits en faux contre ce qu'ils jugent être des « allégations mal intentionnées ». Ils ont pris la défense des groupes salafistes dont ils ne contestent nullement l'existence mais qu'ils présentent comme « des personnes intègres qui craignent Allah au moment où d'autres se soumettent sans vergogne à Ben Ali et à sa bande » et qui « somme toute prennent la défense des intérêts des leurs qui ont été oubliés et marginalisés des décennies durant ». Sans nier que le journal pourrait se fonder sur des informations fiables pour avancer une telle nouvelle, il est à se demander si cette cité, dont la population ne dépasse pas les 3000 habitants, est bien habilitée pour servir de tremplin pour l'essor d'un projet d'une telle envergure.