Samia Mhimdi, sœur du martyr Hichem Mhimdi, agent des services pénitentiaires, tombé sous les balles alors qu'il était assurait la surveillance de la prison de Bizerte, la nuit du 15 au 16 janvier 2011, s'est adressée par une lettre au Président de la République. En effet, la sœur du martyr a découvert par le président de l'Instance Supérieure des droits de l'homme et des Libertés, Taoufik Bouderbala, que les agents des forces de sécurité et les soldats ne feront pas partie de la liste finale et tant attendue des martyrs et blessés de la révolution tunisienne. Voir le nom de son frère, père, mari sur cette liste est une reconnaissance pour les martyrs et un geste forte envers les familles dans le désarroi, souvent déçues par la justice. La mère de Hichem aurait voulu voir le nom de son fils, mort en service sur cette liste, sa sœur, quant à elle, s'étonne de cette ségrégation. «Ne sont-ils pas tous les enfants de cette nation, indépendamment de leur fonction ? Leur sang n'a-t-il pas irrigué de la même façon la terre de ce pays ? Pourquoi faire la différence»… lit-on dans la lettre. Samia Mhimdi a demandé au Président de la République d'agir pour mettre fin à cette injustice, elle lui a adressé une lettre et compte en envoyer une autre au parlement tunisien… elle attend impatiemment, mais sans baisser les bras, une réponse.