Le ministère des finances vient de publier un document intitulé "Budget du citoyen 2024", visant à simplifier la compréhension du budget de l'Etat pour les citoyens en synthétisant les chiffres clés. Selon le document, les recettes fiscales pour 2024 sont estimées à 44,05 milliards de dinars, réparties entre 18,16 milliards de dinars d'impôts directs (12,38 milliards sur les revenus, 5,77 milliards sur les sociétés) et 25,89 milliards de dinars d'impôts indirects (1,9 milliard de droits douaniers, 11,79 milliards de TVA, 4,37 milliards de droits de consommation et 7,83 milliards d'autres droits et taxes). Les recettes non-fiscales sont estimées à 5,11 milliards de dinars, comprenant 673 millions de dinars de recettes pétrolières, 1,37 milliard de dinars de redevances du gaz algérien, 520 millions de dinars de recettes de biens confisqués, 350 millions de dinars de dons, 1,26 milliard de dinars de produits de participation (500 millions de BCT, 300 millions de l'Etap, 200 millions de la CPG et 260 millions d'autres participations), et 938 millions de dinars d'autres revenus. Le document précise également que la masse salariale est de 23,71 milliards de dinars pour 2024, représentant 39,6% du budget de l'Etat. Les dépenses de gestion s'élèveront à 2,54 milliards de dinars, soit 4,2% du budget. Le budget consacré aux interventions sociales hors compensation est d'environ 3,35 milliards de dinars (5,6% du budget), répartis entre différentes allocations aux familles nécessiteuses, municipalités, prêts universitaires, allocations pour les enfants de moins de six ans, et aides lors des fêtes religieuses. En ce qui concerne la compensation, le "Budget du citoyen 2024" indique une prévision de 11,34 milliards de dinars (19% du total des dépenses et 6,5% du PIB). Cette compensation couvre le transport, les carburants (7,09 milliards de dinars), les produits de base (3,59 milliards de dinars, incluant céréales, huile végétale, lait, pâtes, couscous, sucre, papier pour cahiers et livres scolaires). Le document mentionne également que 24,7 milliards de dinars seront alloués au paiement des dettes de l'Etat (17,86 milliards de dinars en principal et 6,84 milliards de dinars en intérêt). En excluant les services de la dette, l'Etat aurait besoin de 59,8 milliards de dinars pour couvrir ses dépenses, entraînant un déficit budgétaire d'environ 10,64 milliards de dinars. L'endettement public total est estimé à 139,9 milliards de dinars, dont 80,9 milliards de dinars d'endettement étranger (79,8% du PIB).