TUNIS, 26 avr 2011 (TAP) - Contraint à un long silence de plus de 18 ans, depuis son éviction de la BIAT, -dont il fut le fondateur puis le directeur général en 1974- Mansour Moalla, premier directeur général de la Banque centrale de Tunisie (1958-1961) publie ses mémoires et analyses dans un nouvel ouvrage, "De l'Indépendance à la Révolution, système politique et développement économique en Tunisie". Publié par Sud Editions, cet ouvrage de plus de 630 pages est disponible dans les librairies depuis le 25 avril 2011. Au-delà de son parcours personnel, Mansour Moalla, fondateur de l'Institut arabe des chefs d'entreprises en 1984, et ancien ministre du Plan et des Finances (1980-1983), décrypte l'histoire contemporaine de la Tunisie, depuis la seconde moitié du siècle dernier, en s'arrêtant sur les étapes les plus marquantes. Ayant vécu dans les coulisses du pouvoir, l'ancien secrétaire d'Etat à l'Industrie et au Commerce (1967-1968) explique comment a été élaborée la souveraineté monétaire, créée la Banque Centrale, conçu le premier billet de banque et fondés notamment le Conseil d'Etat et l'Ecole nationale d'administration (ENA). Titulaire entre autres d'un doctorat en droit et du Diplôme de l'Institut des études politiques de Paris en 1954, Moalla parle dans ce livre, des stratégies de développement et leurs mécanismes, tels que la loi 72 sur les entreprises exportatrices, le FOPRODI, les banques mixtes de développement, etc... Au sommaire de ce livre: le temps de la formation, le temps de l'action, au service de l'entreprise, le temps de l'espoir et de la déception: les années difficiles, bilans et réflexions et, enfin, la révolution et l'avenir de la Tunisie. Mansour Moalla présente ses réflexions: Quel régime politique serait le plus approprié pour la Tunisie? Quel mode de scrutin adopter? Comment se dessine l'avenir du pays? Quels écueils éviter et quelles options prendre ensuite? Les cinq premières parties de cet ouvrage ont été rédigées au cours de ces 18 ans de silence. Aujourd'hui, "la révolution lui a donné de nouveaux ressorts pour rédiger la suite".