HAMMAMET, 12 nov 2010 (TAP) - Les ministres prenant part à la 5ème édition du «ICT4 ALL forum Tunis+5», qui se tient actuellement à Hammamet, ont souligné au cours de la réunion ministérielle, tenue jeudi, que les jeunes constituent l'axe central des stratégies nationales des pays africains dans le domaine du développement du secteur des technologies de l'information, se félicitant du choix du forum d'avoir choisi pour thème "TIC et jeunes :source d'inspiration, d'innovation et d'entrepreneuriat". M. Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la communication, a relevé lors de cette réunion présidée par M. Hamdoun Nouri, secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'importance des technologies de l'information dans le schéma de développement en Tunisie. Il a passé en revue, dans ce contexte, les composantes de la stratégie tunisienne qui repose sur la promotion de l'infrastructure de base, le renforcement de l'initiative privée et la consolidation des compétences et capacités. Le responsable a encore fait remarquer que les différents indicateurs d'accès en Tunisie confirment la réussite du schéma national. En effet, le nombre d'internautes s'élève à 4 millions ce qui pose de nouveaux défis, notamment ceux relatifs au développement des contenus numériques destinés aux jeunes. Le ministre a mis en exergue les efforts colossaux déployés dans le domaine de l'industrie du contenu et des services numériques au niveau des différents secteurs, mettant l'accent sur la conjugaison des efforts des différents intervenants des secteurs public et privé ainsi que de la société civile afin de relever le défi de la promotion des contenus numériques. M. Ahmed Cherbini, vice-ministre égyptien des technologies de l'information et de la communication (TIC) a fait savoir que les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) sont aujourd'hui une industrie à part entière jouant un rôle grandissant dans le développement, ajoutant que l'Egypte a mis en place une stratégie pour le développement du secteur depuis l'année 2002. Cette stratégie, a-t-il dit, est axée sur le renforcement des capacités et l'élaboration de programmes de formation s'adressant aux jeunes, d'autant que l'Egypte compte plus de 25 mille étudiants dans le domaine des technologies. Il a mis l'accent sur le souci de son pays d'établir un système de connexion des écoles et universités et de mettre en place une infrastructure moderne de communication, tout en accordant l'intérêt requis au renforcement de la formation des formateurs. Mme Mariem Diara, ministre malienne de l'information et des nouvelles technologies a fait remarquer, quant à elle, que les jeunes sont au centre des programmes de modernisation des secteurs administratifs et des services au Mali, notamment ceux en rapport avec la poste, le recrutement d'un nombre plus important de jeunes et le démarrage d'un nouveau type de services utilisant les TIC. Elle a indiqué que le Mali parie sur la jeunesse pour la mise en oeuvre de ses programmes de développement, dont ceux relatifs à la modernisation de la chaîne télévisée malienne, la numérisation des programmes et le passage de la diffusion analogique à celle numérique, soulignant le souci d'utiliser les technologies modernes pour désenclaver les régions afin de diffuser la culture numérique. M.Hodhoaer Inzouddine, ministre des Postes et des technologies, chargé de la communication et de la promotion des nouvelles technologies de l'information, de l'Union des Comores, a pour sa part, indiqué que la stratégie adoptée par son pays est basée sur la consolidation des compétences des ressources humaines, outre la garantie du transfert des nouvelles technologies. Il a mis l'accent sur l'importance de promouvoir des programmes de partenariat diversifiés dans l'objectif de mettre en place une plateforme de connaissances qui permet de répondre aux changements qui s'opèrent dans le domaine des nouvelles technologies. M.Inzouddine a affirmé que son pays œuvre à fournir les mécanismes nécessaires, notamment, la garantie des financements dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale. M.Symon Vuwakaunda, ministre de l'Information et de l'éducation du Malawi, a souligné que son pays participe à la concrétisation d'un nombre de programmes visant à promouvoir le secteur des TIC dont, notamment, le programme d'accès au réseau Internet et un autre visant la mise en place de l'administration électronique. Il a précisé que le Malawi œuvre à promouvoir davantage ses programmes d'enseignement et de formation sur la base d'une utilisation optimale des TIC qui ouvriront de nouvelles opportunités aux jeunes, réitérant la volonté de son pays de garantir les investissements nécessaires à la réussite de cette approche. Le représentant du ministre algérien des technologies de l'information et de la communication, a, pour sa part, souligné que la stratégie algérienne se base sur le développement de l'administration électronique dans l'objectif de hisser le niveau des services accordés aux citoyens. Le responsable a mis l'accent sur l'importance de promouvoir le cadre législatif et institutionnel du secteur, l'ultime objectif étant d'encourager les jeunes à s'intégrer davantage dans le domaine des TIC. Il a passé en revue un nombre de projets importants en cours de réalisation en Algérie dans le cadre de la mise en place de l'administration électronique notamment dans les domaines de l'enseignement, de la formation et de la télé médecine. Au cours de la même session, plusieurs autres points ont été soulevés. Il s'agit, notamment, de la question des investissements destinés aux programmes de développement de l'infrastructure de communication dans les pays africains et l'exécution des stratégies visant la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement humain (OMD). L'accent a, également, été mis sur l'importance de tirer profit des expériences réussies et de développer les programmes de partenariat bilatéraux entre les pays africains dans les domaines technologiques.