L'Institut National Agronomique de Tunis (INAT) a abrité, mardi, la 23ème journée des ressources en eau, manifestation fondée par l'hydrologue tunisien Habib Zebidi et dédiée, cette année, au thème “l'exploitation, la surexploitation et la préservation des eaux souterraines”. La Tunisie dispose actuellement, d'après les exposés présentés à cette occasion, de ressources en eaux estimées à 4875 millions m3. Parmi ces ressources, 2175 millions m3 sont des eaux souterraines et le reste des eaux de surface (2700 m3). Environ 80 nappes aquifères tunisiennes sont surexploitées (53 nappes phréatiques et 27 nappes profondes). D'où la nécessité de préserver les ressources en eaux et de sensibiliser aux dangers de leur surexploitation en raison du développement des différentes activités économiques en Tunisie. Selon les experts en hydrologie, l'index d'exploitation, quotient de la somme des volumes annuels renouvelables prélevés sur les ressources dédiées à une nappe aquifère, est passé de 81% en 1980 à 114% en 2010 pour les nappes phréatiques et de 51% à 86% pour les nappes profondes. M. Mokhtar Jallali, ministre de l'agriculture et de l'environnement, a souligné, à l'ouverture de cette journée, l'impératif de mobiliser davantage de ressources hydrauliques, voire de dépasser leur pourcentage actuel estimé à 92%. La stratégie nationale de mobilisation des ressources en eau prévoit de mobiliser 95% du potentiel identifié des ressources en eau d'ici 2016. Elle prévoit aussi l'exploitation durable des ressources en eaux souterraines, lesquelles contribuent d'environ 2/3 des ressources en eau actuellement exploitées en Tunisie. Au niveau du ministère de l'agriculture, plusieurs mesures ont été prises en vue de réduire la surexploitation des eaux souterraines. Il s'agit, notamment, de la création de 23 zones d'entretien et de 10 zones d'interdiction d'utilisation des eaux. De nouvelles zones d'entretien seront créées pour soutenir dette démarche, a encore relevé M. Jallali