Adnène Mansar, le porte parole officiel de la présidence de la république a donné, ce samedi, 5 avril, une conférence de presse, pour annoncer, ou plutôt, énumérer, les « exploits du président Mohamed Moncef Marzouki, rien que sur les dernières quarante huit heures. Ces réalisations fort louables, et tenant parfois, si jamais elles venaient à se concrétiser, de la magie ou du miracle, se résument comme suit : . Adnène Mansar, porte-parole de la présidence de la République, a assuré que les milieux officiels en Belgique ont accepté la demande du président de République pour convertir les dettes de la Tunisie envers la Belgique en projets de développement. . Adnène Mansar a considéré que les rumeurs concernant l'incapacité de l'Etat de verser les salaires des employés sont inventées et elles ont été exploitées politiquement. . Adnène Mansar a assuré lors que la vie et la sécurité du fonctionnaire tunisien enlevé en Libye est hors de danger. Il a indiqué que la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères ont créé une cellule de crise pour suivre ce problème avec la partie libyenne. . Adnène Mansar a démenti la rumeur selon laquelle le Qatar aurait demandé à la Tunisie, d'offrir l'asile politique à des leaders du mouvement des frères musulmans, lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui 5 avril 2014. . Adnène Mansar a assuré que le président de la République a examiné avec l'émir du Qatar les solutions pour trouver des financements au budget de l'Etat tunisien. Il a ajouté dans cet ordre d'idée que l'Emir du Qatar, Cheikh Tamim a donné des instructions à son ministre des Finances qatari pour activer les démarches et procédures afin d'allouer l'aide qu'il faut pour le budget de la Tunisie. . Adnène Mansar a déclaré que Marzouki a profité de l'occasion de la visite de l'Emir du Qatar pour intervenir dans le but de trouver une solution au problème du journaliste Mahmoud Bouneb, bloqué au Qatar. . Adnène Mansar a annoncé que durant le mois de juin prochain, le président de la République mènera une tournée africaine, accompagné d'une délégation d'hommes d'affaires. . Adnène Manser a indiqué qu'il y a des efforts entre la Présidence de la république, le Premier ministère, la société civile et la partie libyenne pour trouver des solutions afin d'apaiser les tensions à Ben Guerdene. Il a aussi annoncé que le Président de la République Moncef Marzouki a rencontré, ce matin, une délégation de la région de Ben Guerdene, et il s'est entretenu avec des représentants de Haut Conseil de l'armée pour examiner la situation aux frontières. De ces déclarations, on peut tirer, au moins, deux enseignements majeurs : Premièrement, il parait évident que, malgré que Marzouki veuille prolonger le « suspens » et jouer au cachotier concernant ses projets de candidature à la présidentielle, qu'il est bel et bien candidat, et qu'il a, même démarré, sur les chapeaux de roues sa campagne électorale. Et le seul hic, ici, et c'est d'ailleurs probablement, ce qui l'empêche de déclarer ouverte cette campagne, c'est qu'il est en train de la faire aux dépends de l'argent du contribuable, se permettant même des virés en Europe, à bord de l'avion de la présidence, pour le faire. Deuxièmement, le thème principal de cette campagne, semble être qu'il refuse, désormais, le statut qu'on a bien voulu lui assigner, de président sans prérogatives, et il veut montrer qu'il va être capable d'interférer dans les moindres détails de la vie politique et même économique du pays, pour, soit disant, aider à sortir le pays de sa situation actuelle, « du moment que les autres n'ont été capables de rien faire ». Et dans ce cas, il revendique en quelque sorte le statut d'un Etat dans l'Etat, voire même, d'un Etat contre l'Etat, dans la mesure où certaines de ses actions risquent de venir à contre courant des plans du gouvernement.