Suite à l'interview donnée par le ministre des finances par intérim à l'agence TAP, où il a déclaré une majoration du droit de consommation sur les boissons alcoolisées locales, la chambre syndicale des producteurs de boissons alcoolisées relevant de l'UTICA, a adressé une lettre ouverte au ministre pour lui signifier ses regrets de ne pas avoir été associée à ce projet dans le cadre de la concertation usuelle avec le secteur, secteur qui emploie plusieurs milliers de personnes. D'un autre côté, la chambre a tenu à éclaircir certains points, comme le droit de consommation assujetti à la bière locale qui est déjà assez élevé, de l'ordre de 200% pour une boisson à teneur en alcool de 5%. Ce droit, quand il sera majoré sera équivalent à celui des liqueurs importées qui culminent à des teneurs en alcool de l'ordre de 45%. La chambre, attire, ainsi l'attention du ministre, que ce faisant, il est en train de favoriser la consommation de spiritueux importés aux dépends des vins locaux, donc des boissons à forte capacité de nuisance aux dépends des boissons légèrement alcoolisées, et qui, de surcroit, offraient un fort potentiel d'emploi. La chambre fait aussi remarquer au ministre que cette hausse des droits, donc des prix, va avoir un impact direct sur les emplois dans le secteur, mais aussi, un impact indirect sur les charges des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration. La chambre syndicale, étant convaincue des pressions subies par le gouvernement en matière de préparation du budget, se propose de mettre à disposition son expérience et sa collaboration en vue de trouver des solutions plus adaptées.