L'indépendance de la BCT en question : qu'en pensent les experts ?    Houssemeddine Jebabli : démantèlement des barons de la drogue en Tunisie    Algérie: Recours à l'industrie locale pour le renouvellement du parc d'autobus    Voici les tarifs pour la célébration des mariages à la piscine de Belvédère    Vacances Scolaires d'une semaine en Tunisie    Date des prochaines Journées théâtrales de Carthage    Zaghouan : Précipitations 189 mm à Oued Ermal    La prochaine guerre : Taïwan défie la Chine, Taipei ne lâchera "pas un centimètre" de son territoire    Forum multilatéral sur la politique industrielle de l'ONUDI à Riyad : La Tunisie plaide pour une complémentarité industrielle arabe    Candidatez pour le projet Elyssa , un fonds d'aide à la création pour soutenir la scène artistique tunisienne    Trump se vante d'avoir "calmé la France" sur les droits de douane    J'ai honte face à Sonia Dahmani    Saisie d'une tonne de cannabis et de 540 000 comprimés de drogue en 9 mois    Brief régional de la semaine du 18 au 25 octobre 2024: Suspension des cours dans plusieurs gouvernorats à cause des pluies    Vers l'augmentation du tarif des taxis à 2 dinars ?    Kaouther Meddeb: La Tunisie est le leader africain du tourisme médical et de santé (Déclaration)    Georgina Rodriguez finit à l'hôpital    Ce pays arabe s'apprête à construire le plus grand bâtiment du monde    Etude – Tunisie: La sécheresse et la non-satisfaction des besoins en froid pourraient coûter à la chaîne de valeur oléicole    Conférence de Paris : Un milliard de dollars pour le pays du Cèdre récoltés dans la Ville Lumière    Nafti à la Conférence internationale de soutien au Liban : Préserver la sécurité et la souveraineté nationale du Liban    L'Indonésie souhaite rejoindre les BRICS pour renforcer sa position internationale    L'ancien international marocain Abdelaziz Barrada est mort à 35 ans    Tozeur – Travaux d'asphaltage et d'extension du réseau électrique public : Un taux d'avancement de 50%    Circuits de distribution de l'huile subventionnée : Veiller à la stricte application des mesures    Ce soir, sous les voûtes de la Cathédrale de Tunis : Un concert mémorable en vue    Rafik Gharbi, pianiste et compositeur, à La Presse : «Je suis resté dans le produit purement culturel»    L'artiste Lamine Sassi n'est plus : Adieu Lamine, adieu l'ami !    Monde: Britney Spears annonce son mariage, avec elle-même    La hausse des prix du café dans les cafés et buvettes plafonnée à 200 millimes    DECES : Mohamed Ridha TLEMSANI    CAF Awards 2024 : Amanallah Memmiche et Yassine Meriah parmi les nominés    REMERCIEMENTS ET FARK : Lamine SASSI    Daily brief national du 25 octobre 2024: Kais Saïed appelle à un service public renforcé et des réformes durables    Kaïs Saïed : "Celui qui n'est pas à la hauteur de la responsabilité n'a pas sa place"    Riadh Dridi : les élus locaux travaillent activement à faciliter la réalisation des projets entravés    Des agences BNP Paribas peintes en rouge : des militants dénoncent un lien financier avec Israël    Réunion ministérielle : Kais Saïed appelle à un service public renforcé et des réformes durables    Météo de ce vendredi    L'UE peinerait à convaincre la Tunisie et l'Egypte de respecter les accords sur la migration    Au fait du jour | Maintenance et entretien    L'USBG se relance : Réveil au bon moment    Mandaté par le Président Kaïs Saïed, Le ministre des AE à Paris aujourd'hui : Concrétiser le soutien de la Tunisie au Liban et à la Palestine frères    Golf- UAE CUP : Un quatuor à Al Ain    Décès de l'artiste plasticien Lamine Sassi    3 nouveaux ouvrages traduits publiés par l'Institut de traduction de Tunis    La piscine du Belvédère en chiffres    La Fédération de football se sépare de Faouzi Benzarti    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Concert de Charles Aznavour à Paris: «Si j'arrête de chanter, je meurs»
Publié dans Le Temps le 20 - 09 - 2015

«Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître», chantait Charles Aznavour en 1966. Aujourd'hui, à 91 ans, l'auteur de La Bohème est remonté sur scène avec la même fougue et la même exaltation. Même si, comme il l'a avoué, «la vision et l'audition ne sont plus ce qu'elles étaient».
A 91 ans, l'immense Charles Aznavour est remonté sur scène depuis mardi soir au Palais des sports à Paris pour une série de six concerts exceptionnels qui vont après le conduire vers d'autres pays d'Europe. Le grand maître de la chanson française reprend le micro au moment même où des dizaines de milliers de réfugiés affluent vers l'Europe. Issu lui-même de l'immigration arménienne, arrivé à Marseille sans un sou mais la tête plein d'espoir, Charles Aznavour a débuté son concert avec une chanson vieille de trente ans les Emigrants en hommage aux réfugiés. Dans un de ses couplets, il chante :
«Comment crois-tu qu'ils sont venus ? Ils sont venus les poches vides et les mains nues. Pour travailler à tour de bras.
Et défricher un sol ingrat». Plus que chanter, Charles Aznavour s'est même dit prêt à accueillir des réfugiés chez lui, à condition qu'ils parlent l'arménien. «Il faut aider les gens. Mes parents sont venus comme ça, les parents de mes amis sont venus comme ça et beaucoup d'autres parents sont venus comme ça. Les juifs, les Polonais, les Italiens ont traversé les Alpes les pieds nus, les Espagnols, les Russes, alors n'exagérons rien», s'est-il exprimé.
«Il faut avoir de la mémoire et ne pas oublier»
L'homme qui a vendu plus de 180 millions de disques dans le monde a répondu avec virulence à tous ceux qui estiment que la France n'a pas les moyens d'accueillir les gens. «Si on a de la place pour accueillir tout le monde, a insisté l'auteur de La Bohème. Il y a des centaines de villages totalement désertés et abandonnés.
On peut les remplir. Il faut avoir de la mémoire, il ne faut pas oublier le passé». L'enfant de l'Arménie a toujours été sensible à la misère des autres. En 1988, juste après le séisme qui a dévasté son pays, il a créé la Fondation Aznavour pour l'Arménie, venant ainsi en aide à des milliers de familles. En France, et dans la discrétion la plus totale, il soutient de nombreuses associations et lutte pour le droit des minorités et des étrangers.
«Si j'arrête de chanter, je meurs»
L'auteur de Non je n'ai rien oublié a toujours gardé en mémoire les durs moments qu'a vécus sa famille et lui-même dans le sud de la France. Des humiliations subies, il s'est fait un grand nom dans le monde de la musique française et internationale, devenant ainsi une légende vivante. Malgré le poids des années (naissance en 1924), Charles Aznavour ne s'imagine pas un instant s'éloigner de la scène. «C'est mon oxygène», dit-il, même s'il reconnaît que parfois ça lui arrive d'oublier les mots. «Nous sommes donc à nouveau face-à-face. J'ai désormais 91 printemps. Ma vision n'est plus ce qu'elle était. L'audition, ce n'est pas mieux.
Quant à la mémoire, c'est la catastrophe. Voilà pourquoi j'utilise un prompteur», a-t-il confié avant le début du concert. Charles Aznavour aime toujours raconter une discussion qui a eu lieu entre lui et sa femme. «Une fois mon épouse m'a dit : Charles, il faudrait que tu arrêtes maintenant la musique. Tu as vieilli. Alors je lui ai rétorqué. Si j'arrête je meurs. Ce à quoi elle m'a répondu. Alors n'arrête pas.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.