Le Ministre de l'Intérieur et le Secrétaire d'Etat à la Sécurité nationale ont du pain sur la planche et pour longtemps encore ! Certes, l'opération du côté de Gafsa et qui a permis de soulager la Tunisie et le monde avec la liquidation du groupe « Lokman Abou Sakhr », terroriste de gros calibre et ennemi numéro un de nos forces sécuritaires et armées, est à marquer d'une pierre blanche. Mieux, elle mérite le grand coup de chapeau, venant venger le jour même de la marche mondiale du « Bardo », les victimes de cette barbarie innommable. Mais, comme dirait Churchill... le chemin est encore long et peut-être plus long qu'on ne croit parce que le mal est profondément ancré au niveau national et international. Deux mots sur l'international : La cacophonie est générale ! On fait la chose et son contraire. On attaque les « Houthis » au Yémen, et on arme « l'opposition syrienne » contre le régime de Damas. Résultat : le camp « Yarmouk » est au main de l'Etat islamique Daëch de Syrie, par Jabhat Annosra interposée. La voilà l'opposition syrienne que MM. Obama et Ordogan veulent ressusciter ! (Sans commentaire...) ! C'est à se demander si réellement il y a une volonté des puissances mondiales et régionales à vaincre « l'Etat islamique », alors que la seule volonté apparente sur le terrain est de détruire Bachar Al Assad ! Quel acharnement... et au profit de qui ! Je vous laisse deviner la réponse ! Retour au pays, le Ministère de l'Intérieur, citadelle imprenable de l'Etat national moderne depuis soixante ans avec Bourguiba et Taïeb Mhiri a subi un véritable cataclysme proche du Tsunami après la Révolution. La culpabilisation des hauts cadres sécuritaires et le démantèlement par un certain M. Rajhi et « compagnies » des services de renseignements généraux et de la lutte anti-terroriste, sous couvert de « police politique » par les promoteurs de l'Etat anarchiste et « vertueux », ont fait de ce fief de la Tunisie forte et sécurisée, un véritable moulin à vent où les trous d'air sont dominants. On parlera, de la « police parallèle », puis des « infiltrations » des Islamistes « salafisés » dans ces cellules d'immunité et d'intervention... d'où ce résultat sans appel : le blocage de toute la machine sécuritaire du pays et sa capacité de réaction. Le Ministère est devenu presque une ombre sans efficacité. Mais, quatre ans... c'est beaucoup de temps. C'est la même période qui a assuré et permis la « tunisification » des forces de sécurité par feu Taïeb Mhiri et de l'armée nationale par feu Béhi Ladgham, tout deux grands ministres de Bourguiba, après l'indépendance. Pendant ces quatre années de « transition » révolutionnaire, la prolifération du terrorisme avec toutes ses composantes idéologiques et messianiques, son organisation structurelle, ses moyens financiers, ses armes et munitions, en un mot, sa logistique, ont pris une ampleur jamais vécue durant plus d'un demi-siècle précédent. N'oublions pas que le terrorisme actuel est lubrifié non pas par une idéologie sociale et matérialiste comme le Marxisme dans les années 60, mais par la religion et son interprétation erronée des prédicateurs extrémistes. D'où ces cellules dites « dormantes », à tort, alors, qu'elles sont bien vivantes et bien protégées à travers tous les réseaux, « associatifs » et autres structures, y compris les maisons de Dieu et les « Imams » takfiristes. Le défi, aujourd'hui, est énorme avec l'urgent, à savoir lutter militairement contre les noyaux terroristes actifs, mais aussi le plus qu'urgent à savoir toute la périphérie « terroriste » qu'alimentent et protègent les activistes. Pour s'en convaincre, une petite question « naïve » : Où est passé le troisième terroriste du Bardo qui est en fuite, et qui a remis les armes aux deux criminels qui ont tiré sur les touristes et le policier Morjène ?! Il est en cavale ça fait presque deux semaines. Alors, Messieurs, dames, défenseurs des droits de l'Homme, opposés à l'extension de la lutte anti-terroriste... dites-nous ce que les policiers doivent faire pour découvrir et démanteler les complicités énormes du terrorisme dans ce pays. Dans un Etat de droit, il n'y a pas de libertés pour les ennemis de la liberté, il n'y a pas de vie pour les ennemis de la vie ! Quand on arrive à menacer de mort le doyen des avocats qui symbolise la défense des droits naturels de l'Homme, il n'y a plus de place à l'hésitation et au doute. Le terrorisme doit être vaincu et extirpé à la racine ! Toutes les racines de la complicité !