Depuis l'achèvement de la phase de dépollution de son site moyennant une enveloppe de 180 millions de dinars, le projet Taparura (projet d'aménagement des côtes nord de Sfax) fait du surplace, la réalisation de sa seconde tranche faisant l'objet d'un blocage auquel concourt un enchevêtrement de facteurs dont principalement le handicap du financement. D'autre part, vu la complexité de la situation et notamment l'interdépendance avec d'autres projets, la réalisation de la deuxième tranche relative à l'aménagement urbain du site est tributaire d'un certain nombre de préalables dont essentiellement la dépollution du littoral sud, une entreprise non moins coûteuse en bute également à des problèmes de financement. Pour débloquer la situation et impulser le projet, des efforts continuent d'être déployés et des démarches ne cessent d'être entreprises . Mohamed Gouider, PDG de La Société d'Etudes et d'Aménagement des Côtes Nord de la Ville de Sfax (SEACNVS) en charge du projet Taparura met à ce propos l'accent sur les multiples initiatives destinées à « Booster le démarrage de la phase d'aménagement du projet, qui vise le développement d'une vaste opération urbaine intégrée par la création d'une entité de villes aux multiples fonctions urbaines, dotée d'une infrastructure moderne dans la totalité du domaine du projet et des zones environnantes. En effet, le projet Taparura est appelé à comporter des opérations immobilières d'affaires, de services, de commerce, d'habitations, d'équipements collectifs, d'animation et de loisirs. Il est censé accueillir 50000 résidents, créer de larges opportunités d'emploi et présenter une destination privilégiée pour les visiteurs. » En signe d'aboutissement des efforts fournis, des avancées sont enregistrées dans la mesure où la SEACNVS « A lancé depuis le 10 Octobre 2014 l'élaboration de l'étude du Plan d'Aménagement de Détail (PAD) de la zone Taparura avec un planning de réalisation permettant d'aboutir en fin 2015 à l'approbation des différents documents d'urbanisation de la zone. » Dans l'optique de cette approbation, une approche participative sera mise en œuvre à travers des concertations et des réunions qui permettront à la société de « Comprendre et de bien définir les besoins urbains des différents acteurs et citoyens de la ville et d'aboutir à une orientation commune répondant aux exigences d'une gestion intégrée et durable de la nouvelle zone urbaine en vue de développer la ville de Sfax en une métropole méditerranéenne. », explique Mohamed Gouider. En effet, une concertation le 17 décembre 2014 au siège de la SEACNVS avec les administrations et les services régionaux concernés « a permis de présenter et de discuter les orientations du plan d'aménagement de la zone qui est en phase d'Avant Projet Sommaire. » Le 30 décembre 2014, le programme comporte « une concertation publique avec les différentes composantes de la société civile, notamment des ONG, des promoteurs, des architectes, des ingénieurs, des avocats, des médecins des enseignants, des étudiants des fonctionnaires etc. Suivra, le 30 Janviers 2015, une réunion élargie avec les membres de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises de Sfax ainsi que des hommes d'affaires. Toujours selon le PDG de la SEACNVS, l'option pour la formule du Partenariat Public Privé (PPP) qui assure la souplesse de réalisation et de la gestion du projet s'est clairement précisée lors de la réunion de travail du 17 décembre 2014 au siège du ministère de tutelle. L'étude y afférente dont l'élaboration prendra fin en janvier 2015, permettra de faciliter la prise de décision du gouvernement en matière d'implémentation et de gestion de ce projet. Il affirme à ce propos : « Cette réunion à laquelle a pris part une délégation de la SEACNVS s'est tenue avec MM. Hédi LARBI, ministre de l'Equipement, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Durable, et Féthi MANSOURI, chef de cabinet, accompagné de ses collaborateurs, en présence, également de Monsieur Bertrand Rouzeau expert de la Banque Européenne d'Investissement et de Monsieur Khaled BACCAR du bureau FICOM chargé de l'élaboration du modèle institutionnel et financier pour la gestion du projet Taparura, s'est penchée sur les scénarios probables de réalisation du projet : soit par l'Etat, soit par des privés soit par le biais d'un partenariat public privé. » A rappeler que le projet Taparura vient d'acquérir une importante visibilité à l'international ayant obtenu le label UPM, lors du SOM (Senior Official Summit) qui s'est tenu le 4 décembre 2014 au siège de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone avec la présence des 43 pays. Une libellisation qui va certainement le booster auprès des investisseurs et des bailleurs de fonds. D'autre part, une assistance technique de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) sous forme de don plafonné à 500 000 Euros sera accordée à la SEACNVS pour la réalisation du Plan d'Aménagement de Détail (PAD) de la zone Taparura.