M. Obama est en train de perdre son pari sur l'Islam politique modéré parce qu'il croyait, sur les conseils de ses stratèges, pouvoir absorber les mouvements jihadistes extrêmes, en faisant accéder les partis « frères musulmans » de la sphère arabe, au pouvoir. Son prédécesseur M. Georges W. Bush qui nourrissait une haine particulière et irascible à l'Islam en général sans trop faire la différence entre les modérés et leurs extrêmes, a saisi l'occasion propice de l'attaque du 11 septembre à New York et l'effervescence anti-islamique légitime du peuple américain pour mettre les bottes dans le plat et servir au monde les omelettes d'abord afghane puis irakienne couronnées par l'assassinat « judiciaire » du président Irakien feu Sadam Hussein. Il faut se rappeler les discours programmes du premier mandat de Barak Obama où il promettait de mettre fin à la guerre d'Afghanistan et de retirer les « marines » de l'Iraq. Disons tout de suite que le président américain a tenu une bonne partie de ses promesses dans les deux pays concernés avec cerise sur le gâteau, une « vengeance » sur El Quaïda par l'exécution de Ben Laden. Par conséquent la méthode « soft », en apparence, du locataire de la Maison Blanche a permis d'atteindre certains objectifs, bien que critiquée souvent en Amérique même et traitée de « mollesse » avec pour conséquence la perte du leadership américain sur le monde au profit de forces émergentes comme la Chine en particulier. Les Révolutions du printemps arabe citées souvent comme « l'œuvre préméditée » de l'Amérique et d'Israël et les « satellites » périphériques quataro-turque, devaient en principe diviser le monde arabe et musulman et l'affaiblir, ce qui a été largement accompli, avec à l'appui, la décomposition des Etats nationaux modernes en Iraq en Syrie, en Egypte en Tunisie et bien sûr en Libye. L'émergence de l'Islam politique « raisonnable » qui accepterait l'existence d'Israël était quelque part une « assurance » tous risques contre toute velléité de rébellion sur les moyen et long termes des Arabes contre l'Etat hébreux. Par ailleurs après le cataclysme qui a frappé la sphère arabe de l'Atlantique à Baghdad, et ses armées sinistrées, il sera très difficile de pouvoir penser un jour que la Syrie par exemple pourrait à nouveau se présenter comme force crédible capable de menacer Israël ou même de le raisonner. Toutes les armées arabes à l'exception de l'Egypte et de l'Algérie, sauvées par miracle et deux hommes de très grandes pointures Essissi et Bouteflika, qui ont tout compris du projet « diabolique » des puissants de ce monde, ont subi des coups presque mortels qui vont les immobiliser pour de longues décades et rouiller leurs canonnières. Tous les jours nous recevons des nouvelles alarmantes de véritables « défaites » des armées arabes face à la montée du terrorisme de Daëch. Alors maintenant de deux choses l'une : Ou bien M. Obama et ses stratèges vont comprendre que le Tsunami jihadiste peut un jour.... Peut-être beaucoup plus proche qu'ils ne le croient, menacer non seulement leurs intérêts majeurs mais leur « bébé gâté » Israël lui-même, et là ils sont obligés de tirer à nouveau sur la gâchette. Ou bien, ils vont laisser faire jusqu'à épuisement de toutes les réserves de pays comme la Syrie, la Libye et surtout la Tunisie et alors, bonjours les dégâts pour l'Europe ! Oui nous disons les dégâts avec une émigration sauvage qui ne se comptera plus par centaines ou par milliers, mais par « Millions », puis la suite viendra avec le transfert du crime organisé, des commerces de drogues déjà bien florissants etc...etc... Il est de l'intérêt de tous de mettre de l'ordre dans tout ce désordre planétaire annoncé par un certain Georges W. Bush puis étendu et élargi par l'administration Obama qui a misé sur l'Islam politique modéré pour contenir les vagues extrémistes jihadistes sans prévoir le pire à savoir le triomphe de l'islamisme radical et l'extinction du rationalisme dans le monde arabo-musulman et en Méditerranée sud. L'Occident est dans un sale pétrin et pas seulement le monde arabe mis à feu et à sang par les erreurs grossières des « stratégies » de ce monde. Son seul salut, à notre humble avis c'est une exigence de rationalité et de modernité avec une identité modérée et tolérante. Il est non seulement du devoir mais de l'intérêt même de l'Occident de changer d'orbite et d'enfourcher à nouveau le bon cheval. L'Etat national moderne et ses identités spécifiques à chaque nation. Quant à la démocratie rêvée par toutes les générations, elle a subi plus de gros dommages possibles depuis trois ans, qu'en l'espace de plus d'un demi-siècle des régimes « nationaux dits autoritaires » ! Aujourd'hui la vie humaine, c'est-à-dire la plus haute des sacralités, est menacée dans tous les pays arabes et musulmans. Arrêtons d'abord la barbarie, et consolidons les Etats nationaux, la démocratie viendra d'elle-même avec l'éducation, la diffusion du civisme et du bien-être collectif. Demandez aux Libyens aujourd'hui ce qu'ils sont devenus... ! Un peuple « riche » en exode comme les damnés de la terre... et victime des mauvais choix de l'Otan ! Entre temps... l'Occident continue à jouer et danser avec les loups .... ! Mais les loups ont de l'appétit et les dents longues... Take care ! K.G