Lors du point de presse périodique tenu, vendredi 11 janvier au palais du gouvernement à la Kasbah, le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du commerce et de l'artisanat, Mohamed Chokri Dérouiche, a fait état d'un projet ministériel visant à adopter de nouvelles mesures en vue d'infliger des peines plus dissuasives aux auteurs d'infractions économiques relatives à la hausse illicite des prix et à l'absence d'affichage des prix. Il a émis l'espoir qu'elles permettront de renforcer le système du contrôle économique et confèreront davantage d'efficacité à son action. Des dispositions seront aussi prises pour criminaliser la spéculation et la contrebande, outre la suppression de la procédure de conciliation. Le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques a déclaré qu'en dépit de l'intensification des opérations de contrôle économique, durant 2012, les prix ont enregistré des hausses anormales, ce qui commande de prendre de nouvelles dispositions propres à rendre plus efficace le système de contrôle économique afin de rééquilibrer le marché. La contrebande et la spéculation ont été parmi les facteurs ayant entraîné la flambée des prix. Le responsable du ministère du commerce et de l'artisanat a fait état, également, d'une étude réalisée, sous l'égide du Conseil de la concurrence, concernant le secteur des produits frais. Passant en revue les activités des services de contrôle économique tout au long de 2012, il a indiqué que les équipes de contrôle économique ont relevé 30 mille infractions économiques dont 83% intéressant les légumes et fruits, les produits alimentaires, les volailles, les œufs, les viandes et poissons et qui ont porté sur la hausse illicite des prix, l'absence de factures, l'absence d'affichage des prix (29% du total des infractions), outre 500 cas de pratiques spéculatives et plus de 3400 fraudes dans les poids et mesures. Les équipes de contrôle économiques ont effectué 450 mille inspections dans les locaux commerciaux et points de vente, ainsi que sur les routes, qui ont permis de faire des saisies de quantités importantes de produits divers dont 450 mille œufs, quelques 2000 tonnes de légumes et fruits et 760 tonnes de matériaux de construction. Salah BEN HAMADI
Agriculture Inquiétude face au déficit pluviométrique Le ministère de l'Agriculture suit de très près, avec une certaine inquiétude, l'avancement de la saison des grandes cultures, face au déficit pluviométrique enregistré dans le Centre et le Sud tandis que les moyennes enregistrées au Nord- est et au Nord- ouest sont en deçà des moyennes normales. Le déficit pluviométrique ou manque à gagner dans l'ensemble du pays est de l'ordre de 50%, et atteint 58% dans le Centre et le Sud, d'après des indications fournies par le directeur général de l'Institut des grandes cultures du ministère de l'agriculture, Halim Belhaj Salah, au cours du point de presse périodique tenu au palais du gouvernement à la Kasbah, vendredi 11 janvier. Les moyennes enregistrées dans les régions du Nord représentent 90% des moyennes normales. Les grandes cultures qui englobent les céréales, les fourrages et les féculents, sont pratiquées dans les terres dépendant de la pluie. La situation s'est répercutée au niveau des superficies cultivées, notamment dans le Centre et le Sud où, dans le domaine des céréales, 42% des superficies programmées ont pu être ensemencées, alors que dans les régions du Nord, ce taux a atteint 98%, soit 857 mille hectares. Au total , un million 124 mille hectares de terres, soit 74% des superficies programmées, ont été ensemencées, dans le domaine des céréales. Les superficies ensemencées dans le domaine des fourrages et des féculents (pois chiche et fève) représentent respectivement 93% et 883% de ce qui a été programmé. Au même moment, le ministère de l'agriculture a déployé les efforts nécessaires afin de mettre à la disposition des agriculteurs et des cultivateurs les engrais phosphatés et azotés, les désherbants et les insecticides en quantités suffisantes et dans les meilleures conditions, en recourant à la production nationale et à l'importation. Les agriculteurs ont pu aussi obtenir les prêts saisonniers. La valeur de ces prêts a atteint, au total, 45 ,1 millions dinars et 2712 agriculteurs en ont bénéficié. Mr Halim Belhaj Salah a souligné que dans le cadre du suivi de la situation, les services compétents du ministère de l'agriculture envisagent différents scénarios d'interventions en fonction de l'évolution des conditions climatiques et de la pluie en particulier, formant l'espoir que la situation connaitra une amélioration dans les prochains jours.