«La peine de mort et le droit à la vie» est le thème d'un colloque organisé, hier, par le Centre arabe pour l'indépendance de la magistrature et du barreau en collaboration avec l'Association Initiative pour un monde unique. Les travaux sont axés sur la question du droit à la vie dans les législations nationales et internationales et les doctrines religieuses ainsi que la position de l'Islam de la peine de mort et la conformité de la législation nationale avec les conventions internationales en la matière. Mme Houda Abdelwahab Mahmoud, directrice du Centre, a mis l'accent sur les efforts déployés par cette organisation pour inciter les pays arabes à signer le deuxième protocole annexe du Pacte international relatif aux droits civils et politiques en vue d'abolir la peine de mort. Le directeur de l'observatoire national de l'indépendance de la magistrature Ahmed Rahmouni a, de son côté, rappelé que la dernière peine de mort appliquée en Tunisie remonte à 1991. Au sujet de la peine de mort dans l'Islam, le Pr Hamdi Mrad, de la Faculté des sciences islamiques de Jordanie a souligné que la sauvegarde de la vie constitue l'une des principales règles de la Chariaa qui n'autorise la peine de mort que dans trois cas et qu'elle entoure cette autorisation de toutes les conditions empêchant son exécution. Les interventions ont porté, également, sur les actions et campagnes menées par la société civile et les associations en Tunisie pour l'abolition de la peine de mort, soulignant que plusieurs défenseurs des droits de l'homme appellent à inscrire le droit à la vie dans la nouvelle constitution.
Santé : Un système d'information en cours de lancement Le ministre de la Santé Abdellatif Mekki a affirmé que toutes les parties intervenantes dans le secteur de la santé sont appelées à contribuer à l'effort de lutte contre la mauvaise gestion, précisant que les dépassements incombent en partie aux professionnels. Lors de sa rencontre, vendredi, à l'Ariana, avec les membres de l'Association tunisienne pour la promotion de la santé publique, M. Mekki, a précisé que la rigueur budgétaire adoptée par l'Etat au titre de l'année 2012 a eu des répercutions négatives sur le budget du ministère (dépenses et gestion). Il a indiqué que le département s'emploie à mettre en place un mécanisme de réflexion pour la promotion du secteur de la santé et la résolution des problèmes au niveau de la santé de base à l'instar du manque de médecins, d'équipements et de médicaments, particulièrement, dans les régions de l'intérieur. Le ministère, a-t-il dit, s'est engagé à faciliter la mise en oeuvre d'un programme de l'Organisation mondiale de santé (OMS) pour 2012 destiné à recenser les médicaments dans le secteur public afin d'en rationaliser la consommation et d'éviter toutes tentatives de détournement. Il veillera, aussi, à dynamiser le programme des armoires électroniques pour médicaments qui a été retardé pour manque de financements, a précisé le ministre. Un système d'information est en cours de lancement, dans le secteur de la santé, permettant de fournir des données médicales exhaustives, de faciliter les prestations sanitaires dans les différentes étapes et d'encourager les médecins résidents à travailler dans les régions de l'intérieur, a t-il affirmé.
Les agents de l'ordre de Jendouba en colère Les agents de l'ordre à Jendouba ont dénoncé, vendredi, «l'absence d'initiatives des autorités de tutelle pour défendre les agents de l'ordre, protéger les locaux et préserver la souveraineté de l'Etat». Le syndicat régional des forces intérieures du gouvernorat de Jendouba a appelé les autorités de tutelle à intervenir suite à l'agression violente à Jendouba d'un agent de l'ordre par un groupe de salafistes utilisant des gourdins et du gaz lacrymogène.
Droits des femmes et justice transitionnelle «Les droits des femmes et la justice transitionnelle» est le thème d'une rencontre organisée vendredi à Tunis par la LTDH, l'ATFD et l'AFTURD dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme. La juriste Hafidha Chekir a souligné à cette occasion la nécessité de traduire en justice les auteurs des violations et des atteintes aux droits humains, de procéder au dédommagement et à la prise en charge des victimes. Elle a précisé que la justice transitionnelle doit être le reflet d'une véritable volonté politique à laquelle sont associées les composantes de la société civile. Elle a relevé par ailleurs que les droits des femmes sont les droits qui subissent la plus grande marginalisation. La juriste a aussi passé en revue les différents mécanismes de la justice transitionnelle mettant l'accent sur la nécessité de créer des commissions d'enquête et des centres d'écoute tout en veillant à inscrire les droits des femmes parmi les objectifs de la justice transitionnelle à mettre en place une équipe chargée des questions de genre.
L'organisation arabe des jeunes avocats en conclave à Hammamet Le président de l'organisation arabe des jeunes avocats Salah Mouatia a affirmé, vendredi, à Hammamet, la nécessité d'approfondir la réflexion concernant les mécanismes de la justice transitionnelle dans les pays du printemps arabe et particulièrement la Tunisie. Il a fait part de la volonté de l'organisation de constituer un réseau arabe d'avocats experts dans la justice transitionnelle. Cette question est d'autant plus importante que la justice transitionnelle est la bouée de sauvetage des révolutions arabes, a expliqué de son coté le bâtonnier de l'ordre des avocats tunisiens Chawki Tabib mettant en exergue le rôle des avocats dans la préservation des révolutions loin des pressions politiques et partisanes. La réussite de la justice transitionnelle, a dit M. Tabib, est intimement liée à la cohésion politique affirmant toutefois que les applications de cette justice obéissent aux normes adoptées dans chaque pays. Les travaux de cet atelier qui se poursuivent jusqu'à aujourd'hui seront couronnés par l'adoption d'un ensemble de recommandations portant sur les mécanismes juridiques permettant d'assurer le succès du processus de la justice transitionnelle.