On a limogé la semaine dernière le sélectionneur de l'équipe nationale, comme il était prévisible. C'est une décision juste puisque la règle veut que ceux qui ne réussissent pas, soient remerciés. Pour lui trouver un remplaçant on a eu la sagesse de confier ce soin à des techniciens avertis. C'est une garantie supplémentaire contre les initiatives impromptues. Et pour mieux cerner le problème on a circonscrit aux limites de nos frontières les investigations. Ce sera donc quelqu'un de chez nous. Qui ne souscrirait pas à de telles prérogatives quant au changement qui s'impose, la désignation de connaisseurs qui ont moins de tendance que d'autres à se tromper et l'option de consommer local qui se défend pour diverses raisons aujourd'hui. Cependant dans cet enchainement qui semble logique on aurait aimé savoir à quoi va servir ce qu'on se propose de mettre sur pied. Si c'est pour faire comme ceux d'hier ou nous engager dans un tournant. Aux étrangers, depuis vingt ans, on a fixé des objectifs qui ne courraient que sur deux ou trois ans. Ils ont plus au moins réussi dans leur mission, mais sans aucune suite puisqu'ils n'avaient œuvré que pour l'instant. De la façon dont on se prend aujourd'hui pour trouver l'heureux élu, il est à craindre qu'on ne va rien faire que changer la consonance du nom. Puisque omettant de fixer, encore une fois, l'objectif au-delà de l'immédiat on ne saura pas avec exactitude sur quels critères on fera le choix. Mais puisque l'effort à faire pour relever notre football réside ailleurs que dans ce choix, tout compte fait secondaire, laissons l'opinion, s'emparer de l'affaire, approuvée par des experts qui ne pourront pas faire autrement. Quant aux critères, l'opinion se contentera de choisir entre le plus braillard et le charismatique, le plus sympa et le mieux médiatisé.