Le protagoniste dans cette affaire est quadragénaire, père de famille, qui a été accusé du meurtre de son épouse. C'est au cours de la journée du 30 septembre 2009, que les responsables de l'urgence médicale de l'hôpital Charles Nicolle ont reçu le cadavre d'une femme, dont une forte hémorragie a été la cause de son décès. Alertés, les auxiliaires de la justice ont constaté le décès et interpellé l'époux. Au cours de son interrogatoire ce dernier a donné des détails assez précis qui confirment qu'il était le seul responsable de ce drame. Il a déclaré qu'il était en train de conduire une estafette. Sa femme était assise près de lui. Un différend a subitement éclaté entre eux et au cours duquel ils ont échangé des propos injurieux. L'époux a déclaré que dans un moment de colère, il a ouvert la portière et a poussé sa femme à l'extérieur. Il roulait à 60 km à l'heure. Il a été traduit en état d'arrestation devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de meurtre avec préméditation. Interrogé par le juge, il s'est rétracté en donnant une autre version des faits. Il a déclaré qu'il s'était disputé avec sa femme alors qu'il était en train de conduire. Cette dernière lui a demandé d'arrêter la voiture pour descendre. Il a refusé tout en continuant à rouler à 60 à l'heure. Ce fut à cet instant qu' elle a ouvert la portière et s'est jetée dehors. En tombant sa tête a cogné le sol. Il s'est tout de suite arrêté pour la secourir. Il l'a transportée d'urgence à l'hôpital. En la confiant aux médecins de service à l'hôpital, ces derniers l'ont informé qu'elle était déjà morte des suites d'une forte hémorragie. Son avocat a repris les détails de cet incident qui a causé la mort de la dame. Il a déclaré qu'au moment où son client conduisait la voiture, il n'avait pas la possibilité de se pencher vers la portière avant droite, pour l'ouvrir et pousser sa femme tout en continuant à rouler à 60 à l'heure. De ce fait la défense est convaincue de l'innocence de l'inculpé. L'avocat a demandé sur cette base l'acquittement pur et simple de l'accusé. L'affaire a été mise en délibéré.