La chambre criminelle du tribunal de première instance de Sousse vient d'examiner une affaire de vol dans laquelle l'accusée est une dame âgée de 36 ans, aide-ménagère de son état. La victime a déclaré dans sa requête à la police que son aide-ménagère lui a volée la somme de 48 mille dinars se trouvant dans un meuble à la chambre à coucher. L'époux de la victime a confirmé ces déclarations en remarquant aux agents de la brigade criminelle que la somme volée aurait vraisemblablement servi à l'aide ménagère pour couvrir les grosses dépenses nécessitées par les travaux de réparation et d'aménagement qu'elle avait engagé dans son domicile. Interpellée, l'aide-ménagère a avoué avoir volé la maitresse des céans mais, elle n'a pris selon ses dires que la somme de douze mille dinars. Elle a été toutefois arrêtée et inculpée de vol qualifié. L'accusée comparut dernièrement devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Sousse, l'infraction qui lui était reprochée étant pénalement qualifiée de crime. Elle reconnut son geste mais réitéra ses réserves sur la somme en observant qu'elle n'avait pas volé toute le montant qu'il y avait dans le meuble. Elle a insisté sur le fait qu'elle n'avait emporté que douze mille dinars malgré sa confrontation avec le maître de céans et son épouse qui ont confirmé que la somme volée était bel et bien de 48 mille dinars. L'avocat de la défense sollicita les circonstances atténuantes pour sa cliente qui n'avait commis aucune incartade durant les cinq ans où elle a travaillé chez cette famille qui l'estimait et la considérait comme sa propre fille. L'avocat a précisé que cette femme démunie a cédé dans un moment de faiblesse à la tentation. D'autant plus qu'étant mère de trois enfants, dont le plus jeune est âgé de 4 ans, elle devait faire face à de multiples frais, afin de subvenir à leurs besoins. Le tribunal mit l'affaire en délibéré.