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Consommation : Ils voulaient acheter moins cher..., ils l'ont payé très cher !
POINTS CHAUDS
Publié dans Le Temps le 27 - 04 - 2009

La situation financière de bien des Tunisiens les pousse à économiser autant qu'ils le peuvent! Ajoutez à cela la crainte des effets de la crise actuelle. Le succès que connaît le marché parallèle tient en grande partie à ces réalités incontestables.
Et si chez nous, la saison des soldes est attendue avec fébrilité, c'est également parce que les finances du citoyen moyen sont rarement rassurantes. Cet état de fait incite à acheter toujours moins cher qu'il s'agisse d'alimentation, d'articles vestimentaires ou ménagers, de mobilier ou de tout autre produit commercial. L'avarice peut présider aussi au réflexe économique de certains de nos compatriotes. Mais quel que soit le facteur qui oblige à être regardant sur les dépenses, il arrive qu'on regrette à mort une telle option notamment quand elle finit par coûter plus d'argent que toutes les autres. Le plus malheureux c'est d'avoir à subir d'autres ennuis pires que pécuniaires !
Mme Barhoumi aime, comme des millions de Tunisiennes, se rendre chez les fripiers. Un jour qu'elle farfouillait dans un tas de vieilleries, elle tomba sur un pantalon presque neuf et qui lui seyait à merveille. Elle marchanda un moment avec le vendeur et l'eut pour 1 dinar 500 millimes. Quand elle le montra à sa fille aînée, celle-ci tint à l'essayer à son tour et voulut l'avoir pour elle. La mère céda à son désir mais demanda à le porter la première pour le montrer à ses collègues. Après l'avoir lavé à la machine puis au savon, elle le mit sur elle deux jours de suite après quoi elle le laissa à sa fille. Quelques jours seulement plus tard, la femme et sa fille ressentirent des démangeaisons très gênantes autour de leurs parties intimes. C'est la maman qui alla consulter la première et son médecin exigea des analyses médicales pour diagnostiquer convenablement le champignon à l'origine de l'irritation et le remède à prescrire. Quand elle comprit que le pantalon du fripier était la cause du mal, elle en avertit sa fille qui dut suivre le même traitement qu'elle. Une fois leurs comptes faits, elles se rendirent compte que le vêtement leur était finalement revenu à plus de 150 dinars (autrement dit à cent fois son prix chez le fripier) !

Jouer avec ses propres pieds !
Fatma quant à elle déteste aller dans les friperies, mais comme ses moyens étaient limités, elle achetait souvent ses vêtements dans les boutiques et les étals du marché parallèle. Au mois de septembre dernier, et à l'occasion d'une après-midi sur la plage avec sa famille, elle remarqua les belles tongs de sa sœur à qui elle demanda tout de suite où elle les avait achetées. Le lendemain, pour 2 dinars, elle en acquit deux paires semblables qu'elle chaussa durant la semaine suivante jusqu'à ce qu'apparaissent sur ses pieds les signes d'une sorte d'eczéma. Elle se soigna à la vaseline et quelquefois au mercurochrome, mais les irritations ressemblaient de plus en plus à des brûlures. Ensuite, des coins de sa peau du pied commencèrent à se décoller pour découvrir les plaies douloureuses d'en dessous. Fatma se résolut à aller voir un médecin qui lui prescrivit un traitement de plusieurs semaines sans que son état ne s'améliore. Elle consulta à l'hôpital et acheta d'autres médicaments qui la guérirent en partie et aujourd'hui, elle traite ses pieds en permanence avec des produits que lui a conseillés une esthéticienne et les enduit régulièrement de crèmes et d'huiles recommandées par diverses amies et proches ! Entendez par là que la pauvre Fatma a encore d'autres dépenses avant de se rétablir complètement !
Charcutage
M.Rafiq n'a quant à lui rien acheté, mais il a seulement contracté un prêt pour l'achat d'une voiture. Quel rapport diriez-vous ? Eh bien, à la même époque où il perçut l'argent, son épouse était enceinte de deux mois mais son état de santé n'augurait pas une grossesse qui arriverait à terme. Elle tint à avorter surtout qu'ils en avaient désormais les moyens. Le mari tergiversa quelques jours puis accepta de payer l'opération à condition qu'elle ne lui coûte pas plus de 250 dinars. Quand elle trouva moins cher, sa femme faillit sauter de joie. Mais après le curetage qui s'est déroulé dans de très mauvaises conditions, le couple passa des mois terribles car la femme a développé des kystes nombreux dans ses ovaires, ressentait des douleurs aiguës à chaque rapport intime et des malaises au niveau du bassin. Les soins qu'elle dut subir la soulagèrent, mais le risque qu'elle court à présent c'est de ne plus pouvoir procréer.

Que de " pigeons " !
Les mésaventures que l'on vit à cause du réflexe économique sont beaucoup plus nombreuses qu'on ne le pense : il faut en effet songer aux victimes de l'automédication qui se comptent par centaines de milliers chez nous, à ces jeunes filles qui se fardent chaque matin la peau du visage avec des produits de maquillage contrefaits et qui constatent peu de temps après leurs effets désastreux et parfois indélébiles, à tous ceux qui pour épargner quelques pièces de 100 millimes choisissent de se restaurer dans une gargote et passent la semaine suivante à traiter l'intoxication, à ces clients du marché de voitures d'occasion qui croient toujours avoir réalisé une affaire et dépensent ensuite le prix d'une voiture neuve dans la réparation de la caisse achetée, à ces voyageurs qui sollicitent les services d'agences peu fiables et qui après avoir découvert l'arnaque loin de leur pays, se voient contraints de consentir des dépenses supplémentaires supérieures à celles qu'ils auraient pu débourser s'ils avaient choisi une meilleure adresse, aux citoyens qui économisent sur le prix des matériaux de construction ou sur le salaire de l'entrepreneur et des maçons pour finalement constater les mille et une défectuosités et lacunes laissées par les ouvriers incompétents engagés à moitié prix.

Prix et qualité
Tout ceci ne veut nullement dire que lorsqu'on achète à plus cher, on est à l'abri des mauvaises surprises. Bien des témoignages vous le confirment : l'ami Hédi est un grand amateur de cravates mais celles qu'il achète ne valent jamais moins de 30 dinars. L'autre jour et alors qu'il recevait son frère venu du bled, il se prit d'admiration pour la magnifique cravate que celui-ci mettait. Le frangin lui apprit alors qu'il l'avait achetée, il y a un an, à seulement un dinar chez un vendeur à la sauvette. Chose incroyable pour Hédi dont les siennes lui revenaient 30 fois plus cher et s'effilochaient en moins de quinze jours ! Mais notre jeune homme ignorait que son frère s'était fait avoir la même année en achetant un costume à 270 dinars qui n'a tenu qu'une seule soirée : " Lorsque je l'ai mis, raconte le frère, il était 17 heures et il faisait beau temps. A 19 heures, il a plu alors que j'étais devant une mairie où l'on célébrait le mariage d'un cousin. En l'absence d'abri dans les environs, je me suis protégé comme j'ai pu et en rentrant j'ai constaté que le tissu mouillé prenait des formes étranges à plusieurs endroits qui ne disparurent pas pour autant après le repassage effectué sur le costume dans une bonne laverie. Je l'ai rarement remis après ce jour-là et depuis, je ne fais plus confiance aux étiquettes agrafées sur les articles ! L'adéquation entre le prix et la qualité n'est pas toujours assurée sous nos cieux !"


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