La bêtise humaine atteint parfois des seuils intolérables. Elle dépasse parfois les bornes du tolérable en touchant à certaines normes désormais sacrées partout dans le monde. L'enfance représente à cet égard le symbole de l'innocence que certains se permettent toutefois de détruire. Dans de tels cas, tout sens humain est perdu. Autrement, comment se permet-on de s'attaquer à une enfant de douze ans. Un enfant qui ne se souciait de rien lors de ses allées et venues à l'école. Il lui arrivait de s'arrêter pour jouer un peu avec ses copines dans le jardin public. La petite fille faisait un petit détour de temps en temps, pour acheter des sucreries chez le commerçant du coin. Mais, son trajet du retour ne prenait jamais plus de trente minutes. C'est pourquoi sa mère s'était vraiment inquiétée lorsque la petite ne s'était pas pointée une heure après la fin des cours. Et la dame est allée demander de ses nouvelles, auprès de ses camarades de classe. Mais sur son chemin, elle l'avait croisée, les larmes aux yeux et dans un état lamentable. Lui demandant ce qui lui était arrivé, la gamine éclata en sanglots et lui relata sa mésaventure. Un vieil homme qu'elle connaissait de vue lui avait demandé de lui venir en aide pour porter quelques affaires jusqu'à son domicile, en lui promettant en retour de sa bonne action, un beau livre. Elle l'avait suivi innocemment. Cependant s'acquittant de sa besogne à l'intérieur de la demeure du bonhomme, elle fut surprise par ce dernier, qui, sans crier gare, se rua sur elle comme une bête sauvage, attentant à sa pudeur par des attouchements. La gamine commença à pleurer en le priant de la laisser partir. Elle s'est même mise à crier, mais l'endroit était isolé et sa voix ne parvenait pas aux voisins. Pris par une crise de démence, le vil homme ignora les cris et les supplications de la petite fille, pour assouvir ses bas instincts. Après quoi, il lui remit ses vêtements tout en essayant de la calmer. À la fin, il l'a laissée partir en lui donnant le livre promis. Tout en pleurs, la gamine a raconté sa mésaventure à sa mère, ensuite, à la police. Le vieil homme a été interpellé et écroué. Essayant de nier, il évoqua des différends avec la famille de la petite, qui incitèrent celle-ci à inventer ces allégations, qui prétendait-il n'étaient qu'un tissu de mensonges. Mais après le résultat de l'expertise qui confirma les faits, par les traces laissées sur les vêtements de la petite fille. Il finit par avouer son forfait invoquant des crises de démence dont il était pris de temps à autre. Au tribunal, son avocat a plaidé dans ce sens en invoquant le déséquilibre mental de son client pour demander son acquittement, étant irresponsable de ses actes. Or, l'expertise médicale, ainsi que la contre-expertise réclamée par la défense, confirmèrent qu'il jouissait de toutes ses facultés mentales. Et qu'il était de ce fait, responsable de ses actes. L'accusé a été condamné en première instance à la prison à perpétuité. Interjetant appel, il comparut dernièrement devant la cour, réitérant les déclarations données au cours de l'enquête préliminaire, ainsi que devant le tribunal de première instance. Après délibérations, la cour confirma la perpétuité à l'encontre de l'accusé.