Les prix du poisson, ont connu ces derniers temps, une véritable hausse. Les consommateurs n'y arrivent plus. Sachant que le Tunisien consomme environ 11kg de poisson par an, sa consommation est en train de chuter surtout depuis ces deux dernières années. Il est important de noter que les mois qui connaissent les plus forts arrivages de poissons sont Août et Septembre. Il est 9h du matin. Le marché central est caractérisé par une offre plutôt abondante et diversifiée par rapport aux autres marchés. La qualité et les prix diffèrent d'un poissonnier à un autre. « Les gens hésitent, font le tour de tout le marché afin de tomber sur un prix abordable », explique Jamel, un poissonnier. Et il ajoute : « la pénurie de la quantité nous fait défaut surtout que la plus grande partie de l'arrivage du poisson est destinée à l'exportation comme l'Italie qui vient en premier lieu, la France, l'Espagne, ou encore la Grèce .Le climat joue de sales tours à l'émergence du poisson, c'est-ce qui explique cette hausse des prix. Quant aux gens qui viennent ici, ils s'en vont sans pour autant acheter car selon eux les prix sont un peu exagérés. » Vers le coup de midi, certains prix changent et les poissonniers n'hésitent pas à les faire baisser pour attirer bien-sûr les consommateurs dans leur filet et beaucoup de gens en profitent comme Abdelaziz qui saisit l'occasion pour acheter : « Naturellement, je suis déçu par les prix élevés en cette période d'année surtout que notre pays est le pays du poisson par excellence ». Abdelaziz achète un kg de Daurade à 14 .800 dinars pour un dinar de moins. Dans la gamme des quantités abondantes, il y a le poisson bleu comme la sardine vendue à 1d.800 et le maquereau dont le prix varie entre 3 et 6 dinars le kg puisqu'il existe deux types de maquerau, celui de l'élevage dans les eaux douces et celui de la mer . Certains poissonniers sans scrupules n'hésitent pas à mélanger ces deux espèces de poisson alors que d'autres consommateurs plus malins ont compris la combine et ne se font pas avoir en allant directement chez le pêcheur pour acheter du poisson frais. Il est à noter que le secteur du poisson souffre de problèmes structurels notamment au niveau de l'investissement et de l'infrastructure. Ces problématiques influent sur le rendement et par conséquent sur les coûts ; ainsi et sans s'aventurer sur des spéculations hasardeuses, les coûts ne pourraient baisser que si la mise à niveau du secteur est enclenchée.