Il avait sur lui une importante somme d'argent et pourtant il a décidé de se désaltérer dans un bar de la capitale. Mettant à exécution son projet, il choisit un établissement fréquenté notamment par des filles de joie dans l'intention de se distraire et pourquoi pas draguer. Il se mit à table, tout seul, pour ne pas se mêler à la clientèle et commença à ingurgiter les cannettes de bière, l'une après l'autre. Néanmoins, il réussit à attirer l'attention de deux jeunes filles qui, l'apercevant esseulé, s'approchèrent de lui pour faire ample connaissance. La discussion entamée, il les invita à prendre un " pot " avec lui. Ce fut le début de l'aventure qui allait s'avérer par la suite fort périlleuse. D'abord, le trio abusa de l'alcool à tel point que le jeune homme mit dans la confidence ses deux invitées qu'il était en possession d'un joli pactole et qu'il est prêt à les en faire bénéficier à condition qu'elles se montrent généreuses avec lui. Accord conclu, ils passèrent ensuite à l'action, selon les dires d'une jeune fille, pour le concrétiser. Et alors que cette dernière faisait le guet devant l'entrée d'un immeuble, sa complice s'isola avec la victime pour passer des moments aussi fugitifs qu'agréables. Voilà la version faite par une des protagonistes de cette affaire lors de sa déposition devant les enquêteurs. Un deuxième son de cloche allait se faire entendre par le jeune aventurier qui a été en fait agressé juste à sa sortie du bar et alors qu'il s'apprêtait à raccompagner ses deux invitées à leurs domiciles. Il a avancé que l'une des jeunes filles avait passé, à son insu, un coup de fil à un inconnu qui a profité de l'occasion pour le surprendre par un violent coup de poing au visage qui lui a fait perdre l'équilibre au point de se retrouver à terre. C'était au moment où le trio s'engouffrait dans la voiture pour prendre le chemin du retour. Cet inconnu devait s'acharner sur lui et le déposséder de son portefeuille qui contenait la somme rondelette de deux mille dinars, a ajouté le plaignant. Deux versions à l'antipode l'une de l'autre que les policiers ont enregistré avant de se lancer aux trousses de l'agresseur et des deux jeunes filles qui ont été finalement arrêtés et déférés devant la justice. A l'audience, l'accusé principal a certes reconnu avoir violenté la victime qui a proféré à son encontre des propos injurieux, mais il ne l'a pas délesté de son portefeuille comme l'affirme le plaignant. La cour s'est retirée pour délibérer.