Les rendez-vous assurés par l'Institut de traduction de Tunis se poursuivent à la Cité de la Culture. La nouvelle rencontre a porté jeudi sur l'ouvrage "Etudes de linguistique arabe" de Jean Cantineau dont la traduction du français vers l'arabe a porté la touche de l'universitaire Mohamed Chaouch. Dans son allocution, le directeur de l'Institut de traduction de Tunis Taoufik Aloui a noté que ces présentations constituent le premier volet du programme de son département. S'agissant de l'ouvrage en question, il a noté que la traduction a été assurée par Mohamed Chaouch alors que la révision a été assurée par Feu Abdelkader Mehiri. "La traduction de cet ouvrage qui porte la signature de Cantineau relève d'une grande importance scientifique. Je suis le disciple de Mohamed Chaouch, éminent universitaire et l'un des fondateurs de l'Institut de traduction. Et n'oublions pas feu Abdelkader Mhiri, figure emblématique de l'université tunisienne et l'un de ses fondateurs qui a contribué à de nombreuses traductions et dont notre institut est très reconnaissant. Nous pensons organiser une journée dédiée à cet homme qui a marqué de son empreinte le domaine de la traduction en Tunisie " a noté le directeur de l'Institut de traduction de Tunis. Et d'ajouter "L'Institut de Traduction de Tunis vient d'être sélectionné pour recevoir le Prix International Star for Leadership in Quality (ISLQ), dans la catégorie Or. Cette consécration internationale est le fruit d'un travail collectif et méticuleux mené au sein de l'Institut ". Prenant la parole, le traducteur de l'ouvrage Mohamed Chaouch a indiqué dans son intervention que le livre " Etudes de linguistique arabe " a été traduit depuis cinq ans et que plusieurs facteurs ont fait que l'ouvrage n'a vu le jour que récemment. " J'ai proposé la traduction à Abdelkader Mhiri qui n'a pas hésité à m'apporter le soutien nécessaire " a-t-il précisé. Le conférencier a également souligné que le premier chapitre a été traduit par Salah Guermadi et il a été publié en 1966. " Quand j'ai commencé la traduction, je me suis retrouvé face à un méticuleux travail mené par mon professeur alors j'ai proposé juste la révision de ce chapitre et son introduction, ainsi il portera les deux signatures " a expliqué le traducteur. " La publication du livre a pris de retard et notre professeur Abdelkader Mhiri nous a quittés... C'est en 1969 que les études linguistiques ont commencé en Tunisie mais d'une manière officieuse avant de devenir toute une discipline. Le traducteur doit être fidèle à l'esprit de l'auteur " a rappelé l'universitaire Mohamed Chaouch, précisant que de nombreux chapitres de l'ouvrage ont été publiés dans des revues scientifiques et linguistiques.