Une spirale infernale et un tourbillon dévastateur frappent, actuellement, le système éducatif, que ce soit au niveau du secondaire ou de l'enseignement supérieur, avec, à la clé, le refus, sur recommandation des syndicats, de remettre les notes du premier trimestre, en plus de la menace concernant une année blanche... ce qui pénalise les élèves et les étudiants qui ne sont pas partie prenante dans le conflit qui opposent ces ensqeignants à leurs ministères de tutelle. A chaque fois qu'une de leurs revendications est satisfaite, les enseignants mettent la barre plus haut et demandent plus, pour arriver, en fin de compte, à mettre sur la table toutes les revendications qu'ils demandent à satisfaire tout en bloc, sans qu'aucune d'elles ne concerne les jeunes qu'ils doivent protéger et pour qui ils doivent réunir toutes les conditions pour réussir et exceller. Des représentants d'associations et d'organisations actives dans le domaine éducatif ont exprimé leurs préoccupations et leurs craintes des répercussions négatives de la décision prise par la Fédération générale de l'enseignement secondaire, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), relative à la retenue des notes des collégiens et des lycéens au titre du premier semestre et ce dans le but de faire pression sur l'autorité de tutelle afin qu'elle satisfasse des revendications dont, particulièrement, l'amélioration des conditions socio- professionnelles des enseignants, la réforme du système éducatif et la baisse de l'âge de la retraite des enseignants. Ces associations représentant les élèves, les parents et les éducateurs ont appelé à placer l'intérêt des enfants au-dessus de toute autre considération et de retourner à la table des négociations afin de résoudre les problèmes en suspens et surmonter les différends afin d'éviter toute décision de nature à porter atteinte à l'intérêt et à l'avenir de l'élève ainsi qu'à la famille et qui se répercutera, négativement, sur l'ensemble du système éducatif. C'est le cas de l'Association nationale des parents et éducateurs, dont la plupart des membres sont des enseignants mais aussi des parents et qui refusent toute initiative de nature à porter préjudice à l'intérêt des élèves et ce malgré leur appui aux revendications de leurs syndicats. La même idée est partagée par l'Association tunisienne des parents et élèves et par l'Association nationale de la coalition civile pour la réforme du système éducatif. Les parents et les élèves payent, aujourd'hui, la facture du différend qui oppose le ministère de l'Education au Syndicat de l'enseignement secondaire eu égard aux répercussions qui en découlent du fait de la perturbation des cours (lors de la grève des enseignants) et de la privation des élèves d'une évaluation de leurs efforts. A revendications extrémistes, l'on ne peut imaginer que des mesures équivalentes. Que penseraient les enseignants si le gouvernement décide de renvoyer nos enfants chez eux et de priver les enseignants de leurs salaires, pour le reste de l'année, puisque nous sommes sur le chemin d'une année blanche et qu'aucune solution n'est en vue? Entretemps, les parents n'ont plus confiance en l'enseignement public et se saignent à blanc pour envoyer leurs enfants dans les écoles privées et il n'y a qu'à voir le nombre de ces écoles et celui de leurs élèves pour comprendre l'ampleur des méfaits causés à l'enseignement public, un secteur qui faisait la fierté du pays. Les dégâts sont tellement importants, surtout que les élèves et les étudiants son dégoûtés de l'enseignement et estiment que personne ne pense à l'avenir. Ni les syndicats, ni le gouvernement et les responsables politiques ne montrent un peu de sagesse et ne considèrent l'intérêt de ces futures générations et leur droit au savoir.