Dernière minute – Intempéries: Fortes pluies au gouvernorat de Nabeul (Vidéo)    ISIE: Des médias et associations ont reçu d'importants financements étrangers avant et au cours de la période électorale    Des députés à la rescousse    L'UGTT annonce son rejet de la proposition d'amendement de la loi électorale    Maroc – Réforme de la justice : 5.000 avocats manifestent contre des réformes controversées    Semaine boursière : le Tunindex stable dans un volume de 16 MD    Egypte : vente de la part restante dans la Banque d'Alexandrie et retour sur le marché des obligations internationales    Le ministère de la Justice menace de poursuivre ceux qui portent atteinte aux institutions de l'Etat    17ème édition du Festival du film de femmes de Salé au Maroc : Le film tunisien « Rien sur ma mère » en compétition    TOP 10 des pays les plus propres au Monde    Opération anti-contrebande au Kef : 2 étrangers arrêtés pour trafic de voitures    TikTok supprime les comptes de Sputnik suite aux sanctions américaines    Tunisie: 60 mille enfants sont inscrits dans 2040 Kottab (écoles coraniques)    MEMOIRE: Mohamed Kamel CHEBBI    Esquisse: La foi ardente de Saïda Ajoula    C3 —2e tour préliminaire retour—Stade Miloud Hadhefi d'Oran (18h00): USMA-ST: 90 minutes pour vivre    Site archéologique de Bulla Regia: Le savoir-faire des bâtisseurs romains    Pourquoi: Le photovoltaïque…    Rentrée scolaire: Un semblant de retour vers l'école publique !    Ligue1 – 2e journée – match de rattrapage – CA-JSO (Radès – 16h30): Lancer sa saison    JSO: Un déplacement court, mais difficile    ISIE: La participation aux séances d'expression directe exige la présence du candidat en personne    L'ex-chef du gouvernement marocain : La normalisation avec Israël n'a plus de justification morale    France: Deux franco-marocains dans le gouvernement de Barnier    Campagne électorale pour l'élection présidentielle: Début tiède, en attendant le crescendo    Cap sur les énergies propres    Commerce maritime: Pour que nos ports ne naviguent plus à vue    Grand reportage – Chine: Le sourire d'une petite fille, dans le village de Yueyahu    Mes Humeurs: Lectures d'automne 1    Le capitaine de l'équipe nationale dénonce le soutien du gouvernement marocain au génocide en Palestine    US Monastir contre l'Etoile du Sahel et l'Espérance face au Stade Tunisien en direct sur Al Kass    Report de la grève de la SNCFT et de la Sotrafer    Les clubs tunisiens prêts à briller en Afrique : découvrez les chaînes et horaires    Basket Ball: Le chant de l'hymne national tunisien est obligatoire avant chaque premier match    Visas Schengen : La visioconférence et appel vidéo pour les Marocains    Communiqué du Ministère des Affaires étrangères : La Tunisie dénonce fermement le bombardement du Liban et exprime son soutien envers son peuple    TOP 10 des pays les plus passionnés de football au monde    Prévisions météo : plus de pluie et des températures en baisse dans les prochains jours    UNIMED : Des résultats semestriels solides avec un bénéfice en hausse de 13%    A quoi sert la partie bleue des gommes ?    Attaque contre des moyens de communication : Explosions simultanées d'un millier de bipeurs au Liban, des questions et peu de réponses    Assemblée générale des Nations Unies : La Tunisie vote en faveur de la résolution de la CIJ    Dattes tunisiennes : 874 millions de dinars de recettes d'exportation    Maroc : Plus de 150 personnes poursuivies pour incitation à l'immigration clandestine    « Golden Bachelor » sur M6 : l'amour n'a pas d'âge pour être ringard    Jaou Tunis 2024 : 7e édition sous le signe des Arts, résistances et reconstruction des futurs    Compétitions officielles des JCC 2024 : Prolongation des délais d'inscription des films candidats    Mare Nostrum Voice Festival : un événement unique avec 25 artistes et hommage à Yasser Jradi à Paris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des députés à la rescousse
Publié dans Business News le 22 - 09 - 2024

À deux semaines exactement de l'élection présidentielle, le 6 octobre prochain, même les esprits les plus inventifs (ou tordus, à la convenance de chacun), n'auraient pas imaginé la tournure prise par les événements et la teneur des débats au centre de la campagne pour cette élection.
Le mérite revient à une trentaine de députés qui ont inscrits leurs noms dans « l'histoire » en proposant un amendement d'urgence de la loi électorale.
En effet, ces glorieux et vaillants députés (34 au total), ont sacrifiés leurs vacances parlementaires pour se retrouver dans l'urgence et rédiger un amendement de la loi électorale qui enlève au tribunal administratif la mission de statuer sur les litiges électoraux et la confier à la justice judiciaire en appel et en cassation. Ils ont oublié au passage qu'ils ne sont pas des serveurs dans un restaurant à la carte pour proposer des lois à l'unisson avec le pouvoir en place, mais des représentants du peuple qui ont une dignité à sauvegarder et des comptes à rendre.

Il faut avouer que le tribunal administratif, par ses jugements et ses décisions explicatives pris récemment par son assemblée plénière, a mis en difficulté le pouvoir et ses institutions. Il a surtout discrédité l'instance des élections (Isie) qui s'est embourbée encore plus dans le ridicule en invoquant des motifs abracadabrantesques. Cette instance a choisi la fuite en avant alors qu'il aurait juste fallu prendre en considération le jugement du tribunal administratif, l'exécuter à la lettre comme le stipule la loi électorale et inscrire les trois candidats écartés au départ sur la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle. Mais c'était trop demander à M. Bouasker et sa bande.
Alors on fait la sourde oreille et on appelle à la rescousse des députés patriotiques et valeureux à souhait, qui ne reculent devant rien, n'ont pas froid aux yeux, ne se préoccupent guère d'être estampillés à jamais comme des lampistes et des larbins et surtout, qui sont prêts à servir quitte à abroger leurs vacances parlementaires.
La campagne électorale déjà piétinante n'avait pas besoin de ce nouveau pavé dans la mare. Déjà, le cas du candidat Ayachi Zammel, incarcéré depuis le début du mois de septembre pour de sombres affaires de parrainages, tombées en cascade sur sa tête, fait tache sombre dans un tableau peu brillant dès le départ. Au lieu de faire convenablement sa campagne électorale, entouré de son équipe de campagne, le candidat prisonnier Zammel se trouve bringuebalé d'un tribunal à l'autre dans des fourgons qui auraient dû être à la casse depuis longtemps et qui rendent les trajets, même les plus courts, entre les lieux d'incarcération et les tribunaux, de véritables supplices insupportables et inhumains.
Qu'il semble loin le temps de la campagne électorale de 2019 quand M. Bouasker déclarait que l'Isie demande que le candidat Nabil Karoui soit libéré pour garantir l'égalité des chances entre les différents candidats. De son côté, le candidat Kaïs Saïed annonçait qu'il s'abstenait de continuer sa campagne à travers les médias puisque son adversaire était privé de son droit d'expression. Aujourd'hui, ni Saïed, ni Bouasker ne se sont prononcé sur le cas du candidat prisonnier Zammel. Pourtant la seule différence entre 2019 et 2024, c'est que le candidat Kaïs Saïed est devenu le président-candidat Kaïs Saïed.

Concernant la proposition d'amendement de la loi électorale à l'approche des élections, il faut rappeler que la Tunisie n'est pas à son premier coup. Avant deux mois des élections de 2019, le chef du gouvernement et candidat de l'époque Youssef Chahed avait fait passer au forceps, aidé par les députés de son parti politique Tahya Tounes et ses alliés islamistes d'Ennahdha, un amendement de la loi électorale qui visait à écarter l'un des principaux concurrents à la présidence, Nabil Karoui (encore lui).
À l'époque, le professeur Kaïs Saïed, tout juste candidat, avait estimé que l'amendement de la loi électorale à l'approche des élections est illégal et antidémocratique. Depuis, le président Kaïs Saïed a gardé cette même position jusqu'au mois de mars dernier, estimant que la loi électorale ne devrait pas être amendée. On attend de voir maintenant s'il va changer de fusil d'épaule et signer les amendements votés par les députés (il n'y a aucun doute là-dessus), ou faire comme son prédécesseur le feu président Béji Caïed Essebsi, qui avait refusé de signer la loi d'amendement de l'époque, jugée inélégante et même indécente et grossière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.