Au Mondial des Berges du Lac, tout le monde est «campione» L'espace d'une journée, le club nautique des Berges du Lac s'est transformé en un stade géant de football. Pourtant, l'événement était limité dans le temps et dans l'espace. Le petit terrain synthétique de football du club nautique a abrité samedi la première édition de la Mini World Cup. Une initiative de l'association «Houmitna Sport» et «Premier Skills» (un programme initié par la Premier League et le British Council). L'idée est de permettre à des enfants venus de quartiers défavorisés de côtoyer d'autres de différentes nationalités (une vingtaine). Les ambassades accréditées en Tunisie ont participé à l'événement. «Nous avons invité des ambassades et des écoles internationales et nous avons eu droit à une mosaïque d'une vingtaine de nationalités. Le «Premier Skills» nous a fourni 12 arbitres femmes qui ont officié les matches. Notre association a participé avec 8 volontaires. Organiser cette Mini World Cup est pour nous l'apothéose de huit mois de travail, qui correspond à l'âge de notre jeune association. Notre but est de permettre à des enfants issus de quartiers défavorisés de réaliser le rêve de vivre une Coupe du monde. Dans notre mondial, tout le monde est gagnant. Notre consécration, c'est de dessiner le sourire sur le visage d'un enfant.», confie à la fin de la journée, souriant malgré la fatigue, Mourad Ben Mustapha, président de l'Association «Houmitna Sport». Il est à noter que les enfants qui ont pris part à la Mini World Cup ont tous eu droit à un cadeau. Peu importe qu'il s'agisse du finaliste ou du dernier au classement. «L'essentiel est d'avoir joué et pris du plaisir», lance un coach d'une équipe perdante à ses petits joueurs. Trabelsi, Msakni et les autres... Les organisateurs de la Mini World Cup ont invité bon nombre de personnalités dont d'anciens footballeurs. Il y a ceux qui ont répondu présent, à l'image de Mustapha Ben Jaâfar, président de la Constituante, venu pour la remise des trophées, mais également Mokhtar Tlili, Belhassen Meriah ou encore Taoufik Skhiri. D'autres joueurs ont manqué à l'appel : «En Premier League, les anciens footballeurs rendent des visites aux écoles primaires pour se faire photographier avec les enfants et même jouer avec eux. Cet état d'esprit n'est pas encore d'actualité chez nous. Nous avons invité Sami Trabelsi, Khaled Badra et Youssef Msakni, qui est quand même un joueur de la génération actuelle. Nous aurions aimé qu'ils nous assistent dans cette manifestation», regrette le président de l'Association de «Houmtina Sport». En Premier League, le football business sait se montrer reconnaissant en faisant du social. Chez nous, ce n'est pas encore le cas. Normal. La plupart de nos footballeurs peinent à gérer convenablement leurs carrières. Faire de l'associatif, ce n'est pas toujours évident...