La Premier League s'est invitée chez les enfants des quartiers de Bousalsla et d'Erriadh Le football est devenu un si gros business, géré à coup de millions de dollars, qu'il a failli dans certaines régions du monde à sa principale mission : diffuser les valeurs nobles tel que le fair-play. Alors que la violence avait fait des ravages sur les gradins anglais, un phénomène qui avait atteint son summum avec les groupes des «hooligans», les responsables de la Ligue professionnelle anglaise, qui gère la prestigieuse «Premier League», ont créé le programme «Premier Skills» qui contient deux volets : le premier s'adresse à l'élite et le second est communautaire et vise les enfants des quartiers. Les décideurs du football anglais, qui ont souffert pendant des années du fléau de la violence, ont compris qu'il ne suffit pas d'exclure les «hooligans» des stades pour éradiquer le phénomène. Ils organisent des journées de football communautaire dans les quartiers populaires et les régions déshéritées. Ils ciblent les enfants dont la catégorie d'âge varie entre 8 et 12 ans. En Tunisie, le programme «Premier Skills», parrainé par le Centre culturel britannique, organise une caravane qui traverse le pays en long et en large. Après avoir rendu visite aux enfants du camp des réfugiés de Choucha le 26 mars dernier, la caravane a mis les voiles avant-hier sur La Marsa. Une cinquantaine de convives Cette journée communautaire a eu lieu sur le terrain en tartan de l'académie de football. Une cinquantaine d'enfants des quartiers de Bousalsla et Erriadh, garçons et filles, ont répondu à l'appel. L'ambassadeur de Grande-Bretagne et même le ministre anglais de l'Education ont fait le déplacement. Le ministre anglais est même descendu sur le terrain pour jouer avec les enfants. Le terrain a été segmenté en ateliers qui comprend chacun un jeu. Les enfants ont participé à tous les ateliers en respectant le principe de la rotation. Le but de ces ateliers est d'inculquer à ces enfants certaines valeurs dont le respect du coach et du partenaire. On les incite également à s'éloigner de la violence et on leur apprend à travailler en groupe. Les encadreurs n'hésitent pas à intervenir en cas de dépassement. Un petit rappel à l'ordre par la parole, en cas de geste violent envers un partenaire, pourrait rester gravé à jamais dans la mémoire d'un enfant. En ciblant les enfants de 8 à 12 ans, les organisateurs du «Premier Skiller» ont compris une chose. Pour éradiquer la violence, il faut aller à la racine, les enfants des quartiers difficiles.