Près de 140 partis et organisations de la société civile participeront à la conférence Les propositions issues de la conférence seront soumises, sous la forme d'un document de synthèse, à l'Assemblée nationale constituante L'Ugtt s'active à mettre les bouchées doubles en prévision de la préparation logistique et matérielle de la conférence du dialogue national dont les travaux s'ouvriront mardi prochain 16 octobre, sous la présidence de Hassine Abbassi, secrétaire général de la Centrale ouvrière. «Les invitations, nous précise une source syndicale informée, seront lancées à partir de samedi prochain. Quelque 140 partis et organisations de la société civile participeront à la conférence qui se déroulera tout au long de la journée du 16 octobre et qui pourrait se prolonger jusqu'au 17 octobre, le cas échéant». Quels sont les critères selon lesquels les participants ont été choisis ? La même source indique que le bureau exécutif de l'Ugtt, réuni hier, a retenu les conditions suivantes : avoir appartenu au conseil de protection de la révolution, avoir fait part de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et être représenté au sein de l'Assemblée nationale constituante. «Seront également invités les anciens présidents de la Ligue des droits de l'Homme, les anciens bâtonniers de l'Ordre des avocats, l'Association des magistrats tunisiens et certaines personnalités nationales, à l'instar de MM. Ahmed Mestiri et Mustapha Filali». Quant à Nida Tounès, il sera invité aux travaux de la conférence, «dans la mesure où à l'Ugtt, nous sommes contre l'exclusion ou la marginalisation de quiconque. Seuls les partis à vocation purement rcdiste seront écartés. Nous cherchons en effet à éviter au maximum les tiraillements et les tensions dont notre pays se passerait bien». L'ordre du jour de la conférence comprendra une allocution d'ouverture prononcée par le secrétaire général de l'Ugtt qui traitera des principales questions soumises à la discussion générale dont, en premier lieu, la date de la finalisation du texte de la Constitution, la création des instances des élections, de la magistrature et de l'information et la mise en place d'une feuille de route en vue de la prochaine étape de la transition démocratique. Les participants à la conférence qui représentent les partis politiques ou les organisations de la société civile auront droit, chacun, à trois ou cinq minutes pour exprimer leurs propositions ou leurs approches. «Ces propositions seront rassemblées dans un document de synthèse qui sera soumis à la Constituante, en tant que projet consensuel. Nous tenons à rappeler que l'initiative de l'Ugtt représente une force de proposition et ne prétend nullement remplacer l'Assemblée nationale constituante qui reste la seule autorité légitime et à laquelle reviendra le dernier mot à propos des propositions sur lesquelles débouchera la conférence du dialogue national», rappelle, avec insistance, notre source syndicale.