Difficultés financières et plusieurs interrogations autour du budget de la FTF    Le Conseil des Régions Prépare la Cérémonie d'Investiture du Président Elu    Tunisie – Arrivage de livraisons de café, de thé et de sucre à partir d'aujourd'hui    Résultats définitifs de la présidentielle : Kaïs Saïed officiellement réélu    Tunisie – METEO : Ciel couvert sur le nord ouest et le centre    Kef : La première unité privée de phosphate prête à exporter 8 000 tonnes avant fin 2024    Présidentielle 2024 : Ayachi Zammel condamné à 5 ans et 8 mois de prison pour parrainages frauduleux    Bizerte : Pourquoi le yacht du Saoudien s'est crashé sur le quai?    Sousse : La récolte des olives estimée à 130 mille tonnes    Accords Maroc-UE : L'eurodéputé d'extrême droite Thierry Mariani rend un très mauvais service au Roi, "Le360" n'aurait jamais dû l'interviewer…    La trêve illusoire    Le Real Madrid donne des nouvelles de Dani Carvajal    Mohamed Chebbi : l'UGTT est la cible d'une offensive organisée    Monde: P.Diddy reste en prison jusqu'à son procès en mai 2025    Le deuxième en un mois : un agent de la Garde nationale se suicide    Le théâtre tunisien remporte 2 prix au Festival International du Théâtre de Dhofar    Programme THAMM +: 400 postes d'emploi pour les Tunisiens dans le secteur du bâtiment et des infrastructures en Italie    Rejet de la demande de libération de Béchir Akremi    Elim. CAN 2025 : Voici le programme de la troisième journée    Assurances Zitouna Takaful annonce le lancement de son nouveau produit de santé internationale, Zitouna Health Premium    Le Prix Nobel de la Paix 2024 attribué à l'organisation japonaise Nihon Hidankyo pour ses efforts de lutte contre les armes nucléaires    Semaine de la langue italienne 2024 à Tunis : un programme alliant littérature, musique et cinéma    Pétrole : Prix du baril au 10 Octobre 2024    Le Chef de l'état s'entretient avec le Président de la Fondation Fidaa : L'Etat tunisien «n'oubliera jamais les victimes des attentats terroristes»    Daily brief national du 11 octobre 2024: Kaïs Saïed reçoit le président de la fondation Fidaa    Houda Rahmani : certains compléments alimentaires contiennent des agents cancérigènes    El Mnihla : Deux suspects arrêtés pour trafic de drogue    Foot mondial : sur quelles chaines voir les matches du weekend ?    UIB - IACE : Un partenariat pour l'économie tunisienne    Quelle est l'importance du prix Nobel de littérature ?    Concours 'Ecrire pour l'écran' : créez le synopsis de votre film et participez à un projet cinématographique    Nabeul: Un incendie ravage 30 tonnes de chocolat    Abir Moussi comparaît, aujourd'hui, devant la justice    A la boîte : La naissance du monstre ou le théâtre immobile    «Fragments d'un refuge», Exposition de Rima Hassan dans le cadre de «Jaou Tunis» : Capturer des vécus    Concert « Cordes en harmonie » de la Fondation Hasdrubal : Illustrer des partenariats internationaux de haut niveau    Budget 2025: priorité au social    Suppression de la limite des 5000 DT pour libérer les petits agriculteurs et artisans    Tunisie-Comores, la composition probable des tunisiens    Insolite : Une momie égyptienne vieille de 3 000 ans "hospitalisée" pour un examen    1 personne sur 8 touchée par des troubles mentaux : Le message fort de l'ONU    Milton : Le plus puissant ouragan en un siècle cause chaos et tragédie en Floride    Arbitrage tunisien : Mourad Daami nommé pour mener la réforme    Ouragan Milton : une star fait un don de 5 millions de dollars pour les victimes    Guerre au Liban : Combats intenses dans le sud    Agression sioniste contre le pays du cèdre : Pedro Sánchez dénonce une «invasion»    Ils ont dit    Kylian Mbappé et le malaise de jouer contre Israël : une absence qui intrigue …    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des candidats se trompent d'adresse et de sujet
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 10 - 2011


Par M'hamed Ben Sassi
Les candidats à la Constituante sont-ils au fait des enjeux et de leur importance pour se lancer en connaissance de cause dans la campagne électorale en cours? Deux raisons poussent à poser cette question . La première est le côté féerique de certains programmes où les candidats se sont donnés en spectacle en promettant monts et merveilles sans arriver à convaincre les plus crédules. La seconde réside dans la superficialité des programmes qui se suivent , se ressemblent et se limitent à des clichés.
1- Des promesses irréalistes qui n'ont rien à voir avec la mission fondamentale de l'Assemblée constituante
Création de centaines de milliers d'emplois en peu de temps, amélioration du revenu du simple au triple dans l'immédiat, distribution de logements, gratuité totale des services publics…… Telles sont les promesses fallacieuses qui se dégagent de la campagne électorale de certains partis politiques surtout ceux qui sont apparus après le 14 janvier et de certains candidats indépendants. Naturellement, le Tunisien qui ne manque ni d'intelligence ni de maturité pour distinguer entre le plausible et l'infaisable, n'y a pas cru, et ce, non pas parce qu'il a pris l'habitude de ne consommer que des promesses, mais aussi et notamment parce que le genre de promesses qui lui sont faites ne sont ni réalisables ni réalistes même dans les pays les plus riches de la planète. Quel que soit le degré d'optimisation des ressources et des richesses et quelle que soit la qualité de la gouvernance pour parer à la corruption et à la mauvaise gestion des deniers publics, la situation ne sera pas un Eldorado ainsi que nous le promettent les postulants à la Constituante. Les Tunisiens ont, pour la plupart, perdu confiance dans le sérieux et la crédibilité des partis et des candidats , toutes catégories confondues et à chacun ses raisons. Il ne peut pas faire confiance à des hommes politiques qui poussent le ridicule à son paroxysme soit par démagogie soit parce qu'ils pensent, en toute naïveté, pouvoir résoudre tous les problèmes en un petit tour demain. Le hic est qu'il met tout le monde dans le même sac alors que certains partis politiques qui ont un passé militant glorieux et une expérience politique riche sont d'une autre trempe et ont d'autres atouts .
2- Des programmes politiques squelettiques et des clichés
L'enjeu de la Constituante n'étant pas de proposer des choix socioéconomiques et des solutions aux problèmes posés, les débats, les programmes et les discours durant la campagne devaient être axés sur le modèle institutionnel, le régime politique et le contenu de la Constitution à concevoir pour la Tunisie de demain et non un exercice de juridisme digne des constitutionnalistes des deux derniers siècles. De ce côté, les candidats qui ont eu la présence d'esprit d'aborder le vif du sujet, se sont livrés à une parodie sur fond d'idéologies multicolores. Communistes, nationalistes, centristes, islamistes proposent pratiquement les mêmes clichés. Pour les uns, un régime parlementaire à l'anglaise où tous les pouvoirs seront entre les mains de l'autorité législative. Pour les autres, un régime présidentiel à l'américaine où les pouvoirs du président ne sont pas ceux du Parlement .Et pour les plus doués, le salut est dans un parlementarisme rationalisé à la française ou un présidentialisme aménagé à la malaisienne. Chacun prétend que sa proposition est le corollaire d'une vision idéologique propre et d'orientations politiques singulières. A les croire, on est tenté de déduire que la séparation des pouvoirs et l'alternance au pouvoir sont des créations de l'extrême droite bien avant " L'esprit des lois " de Montesquieu et " Le contrat social" de Jean jacques Rousseau et que la liberté et les droits de l'Homme sont une trouvaille de l'extrême gauche .
La seule chose qui leur échappe est que la Tunisie , premier pays arabo-musulman à disposer d'une constitution libérale vers le milieu du 19e siècle est l'un des premiers pays au monde à ne pas la respecter . Bafouage des libertés et des droits de l'Homme, torture, corruption, présidence à vie puis présidence à durée indéterminée , confusion des pouvoirs et totalitarisme, inféodation de la justice ….
D'où alors, la mise en place d'une nouvelle Constitution quelle que soit la teneur des dispositions et des formules à retenir, ne saurait suffire à prémunir contre la dérive dictatoriale que nous avons vécue jusque là. Le tout sauf si l'on prévoit dans le nouveau texte des mécanismes et des gardes- fou qui protégeront la République contre d'éventuelles tentations de récidive.
Comment doter le pays d'une Constitution au service de la République, du développement économique et du progrès social ? Comment garantir l'irréversibilité du processus ? C'est à ces questions précises que le Tunisien averti souhaite connaître l'opinion des candidats en compétition.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.