Sans être exempt de reproches, le parcours des «Noir et Blanc» au cours de la saison passée a été marqué par la montée au créneau d'une nouvelle génération de joueurs qui ont pleinement réussi leur baptême du feu. C'est là la principale satisfaction qui a atténué un tant soit peu les déboires accumulés en cours de route et qui ont fait de cet exercice une saison sabbatique. Les échecs notoires sont ceux essuyés en finale de la coupe de la CAF, en coupe de Tunisie et lors de certains matches de championnat considérés comme des tournants. Certes, d'aucuns parmi ses fans imputent la marche en dents de scie au cours de la première partie de la saison à certains choix technico-tactiques mal appropriés de l'ancien entraîneur, Pierre Lechantre. Celui du système 3-5-2 entre autres et qui a causé des échecs cuisants. Et puis, le fait de pousser vers la porte de sortie certains joueurs qui auraient pu apporter beaucoup à l'ensemble a incontestablement privé l'équipe de valeurs sûres. Nous voulons citer notamment Heykel Guemamdia, le meilleur buteur au cours de la saison précédente, et le défenseur axial Karim Ben Amor. Tous deux n'ont pas été remplacés par d'autres valeurs sûres, laissant un grand vide dans l'équipe, aussi bien au niveau offensif que défensif. Pierre Lechantre n'a pas résisté longtemps aux critiques qui lui ont été faites, et a dû rendre le tablier juste à la suite de l'amer échec en finale de la coupe de la CAF, disputée en décembre dernier. Changement dans la continuité La relève a été aussitôt assurée par son adjoint, Nabil Kouki, qui connaissait mieux que quiconque les rouages de l'équipe, ses points forts comme ses points faibles. Un plan de travail a été aussitôt arrêté, avec l'appui du bureau directeur. L'ambiance sereine qui allait prévaloir a participé grandement à la résurrection espérée. Le bilan lors de la phase retour a été nettement meilleur que celui de la première phase, avec notamment 7 victoires contre 5 et une efficacité collective retrouvée. L'équipe a réussi à scorer à 19 reprises contre seulement 12 buts à l'aller. Par contre, la défense n'a pas suivi cette évolution, concédant 13 buts, contre 10 lors de la première phase. Ce qui est le plus important, c'est que l'équipe s'est restructurée, avec l'injection d'un sang neuf dans ses rangs. Les joueurs, qui ont été lancés dans le grand bain, ont fait montre de beaucoup d'allant, d'application et de force de caractère, condition sine qua non de réussite. Ce sont là les prémices du renouveau sfaxien. Encore faut-il poursuivre le parcours avec autant de détermination que de savoir-faire pour espérer redorer le blason du club, singulièrement terni ces derniers temps.