Les revers se sont succédé au CSS, en cette première moitié de l'exercice Entamée une semaine avant le coup d'envoi officiel du championnat, la phase aller pour le CSS n'a point été conforme aux ambitions. Trop de ratages en cours de route, des déceptions amères également, comme celles contractées en finale de la coupe de la CAF pour laquelle il s'est investi, énormément, ou encore en supercoupe de l'épreuve de l'Unaf, et aussi en coupe de Tunisie. Son parcours en championnat n'a pas été aussi exempt de reproches, avec notamment des points précieux perdus sur son terrain face à des équipes, considérées comme faisant partie du groupe de second plan. Ce fut précisément le cas face à l'OBéja, lors de la première journée, à l'ESZ (4e journée), et à El Gawafel (5e journée). Cela, sans compter avec la débacle essuyée devant l'EST (1-3), ou l'amère défaite contractée face à la JSK (1-2), toutes deux survenues en déplacement. En somme, le passage de l'entraîneur Pierre Lechantre, à la tête de l'équipe au cours de cette première phase de la saison n'a point recueilli l'unanimité. Pis encore, la manière d'évoluer de l'ensemble reposant sur le 3-5-2 n'a pas été convaincante, si bien que la séparation à l'amiable est devenue urgente. Et c'est précisément, au lendemain de la défaite en finale de la coupe de la CAF contractée au stade Taïeb M'hiri, là où l'équipe avait connu ses plus beaux exploits, que le contrat liant l'entraîneur français au club a été résilié. Des insuffisances criardes Trop de reproches sont réitérés à l'encontre de ce technicien, dont notamment sa passion de chambarder l'ossature de son équipe à chaque fois qu'elle arrive à réaliser un résultat probant. Les joueurs les plus performants, comme Yossofo, Ibrahima, Dridi, Ben Salah, Chady Hammami, Aloulou étaient souvent acculés au banc des remplaçants, voire sur les gradins, si bien que l'équipe avait eu du mal à retrouver ses repères et ses automatismes. Cela s'est répercuté sur son rendement, avec notamment une affligeante indigence offensive, chose qui contrastait avec son statut et ses ambitions? Signe avant-coureur Le meilleur résultat réalisé au cours de cette première phase du championnat vient vient d'être obtenu lorsque l'équipe a été confiée à l'entraîneur par intérim, Nabil Kouki. Ce fut lors de l'avant-dernière journée contre le CSHL. Le score de 3 buts à 1 a constitué pour les dirigeants un signe avant-coureur de réussite de ce jeune technicien avec ses protégés. Aussi, ont-ils aussitôt rompu toutes les négociations, les contacts aussi, avec les entraîneurs entrés en ligne, et on pris hâte de lui confier les destinées techniques de l'équipe. Une décision qui en dit long, puisqu'elle traduit le souci d'épargner l'ensemble d'autres expériences qui pourraient être encore fatales pour l'avenir de l'équipe. Nabil Kouki n'a pas par ailleurs manqué de faire montre de beaucoup de savoir-faire, en apportant des correctifs à la manière d'évoluer de son onze, comme ce retour au concept tactique reposant sur le 4-4-2 et qui a par ailleurs réconcilié l'équipe avec son jeu plus étoffé, ou encore en lançant dans le bain des valeurs sûres, comme le gardien Slim Rebaï, le régisseur, Mohamed Ali Mansar, et l'avant, Rabii M'selmi, lesquels n'ont point démérité. Serait-ce le nouveau départ pour les «Noir et Blanc» en cette saison, où ils n'ont connu jusque-là que peu de satisfactions. Leurs cuisants échecs dans les différentes compétitions auxquelles ils sont engagés (coupe de la CAF, supercoupe de l'Unaf et coupe de Tunisie) en font foi. On est tenté de le croire, pour peu qu'un environnement propice au travail leur soit procuré. Condition sine qua non de la réussite.