* Les prochains jours seront révélateurs sur de nombreuses questions La saison s'est achevée hier pour le Club Sfaxien sur une fausse note avec une sévère élimination face au Primerio de Agosto, une mésaventure qui ne lui est jamais par le passé puisqu'en trois participations jusque là ( 1997, 2007 et 2008) il est parvenu à remporter à chaque fois le trophée. Finalement donc au terme d'un exercice astreignant dû à son quadruple engagement national (coupe et championnat), arabe et continental, les « Noir et Blanc » se doivent désormais se contenter d'un seul tire celui de la coupe du Président de la République. Le bilan bien sûr aurait pu être meilleur encore mais certaines carences, entrevues chemin faisant par le groupe lui ont coûté de passer à côté de son sujet notamment en champion's league arabe et récemment en coupe de la CAF. Les carences déplorées sont dues en partie au rythme marathonien auquel les clubistes de Sfax furent confrontés avec presque régulièrement des sorties successives séparées par des intervalles très courts ne dépassant pas les trois jours. Chiffre fort révélateur et combien éloquent du rythme infernal qui a caractérisé la saison de Merdassi et ses coéquipiers : cinquante-sept matches officiels toutes compétitions confondues ont été livrés par ces derniers dans un laps de dix mois seulement avec toutes les retombées que l'on devine sur les muscles et les nerfs des joueurs. Quand l'on est aussi durement éprouvé l'on déplore inéluctablement des jours « sans » et le club sfaxien a chèrement payé ses périodes de passage à vide avec des pointes durant les deux derniers mois notamment quand il a commencé à se ressentir de plus en plus de sa débauche d'efforts. Lors de la double confrontation contre le WAC en demi-finale de la champion's league arabe, le match de la demi-finale de la coupe face au CAB, et ensuite devant le Primeiro De Agosto à Luanda il était évident que l'ensemble sfaxien n'était pas en possession de ses meilleures sensations.
Préjudiciables écarts de conduite Un autre facteur qui n'a pas manqué de se répercuter négativement sur le rendement du groupe. Il a trait aux écarts disciplinaires de certains de ses éléments. Au tout début de la saison ce fut le défenseur central Issam Merdassi à se manifester en écopant une double suspension de cinq matches puis les suspensions de courte durée mais à répétition ensuite ce fut le tour de Hamza Younès d'être lourdement sanctionné de 4 matches pour geste déplacé à l'adresse de son public au cours du match contre EGSGafsa. Mais là où le bât blesse c'est quand l'on voit des joueurs s'en prendre à leurs camarades. Les uns se sentant lésés de ne pas figurer dans le groupe des titulaires par le choix arbitraire de l'entraîneur auquel il est reproché d'être sous l'influence de certains ténors de l'effectif qui lui dictent ses choix dans la composition du onze rentrant ce dont Ghraïri n'a de cesse de se défendre affirmant à chaque fois que l'occasion lui est donnée qu'il est le seul maître à bord.
Un problème de succession pointe à l'horizon Un autre facteur qui a jeté l'ombre sur le groupe. Il a trait aux divergences de vue entre Moncef Sellami et son premier vice-président Moncef Khemakhem. Entre les deux hommes la cohabitation s'est avérée impossible et c'est qui a amené le président du club à renoncer d'aller jusqu'au bout de son mandat. Et si Moncef Sellami d'ici le 30 juin en vient à mettre sa décision à exécution le club se trouverait ainsi confronté à un problème de succession ce qui risquerait de retarder les préparatifs de la nouvelle saison. A moins que les clubistes de Sfax parviennent à trouver dans les meilleurs délais une solution au problème.
Mieux se concentrer sur la compétition nationale L'élimination en coupe de la CAF quoique amèrement ressentie devrait permettre au groupe sfaxien de mieux se concentrer sur la compétition nationale et plus particulièrement le championnat qu'il a tendance à négliger ces dernières saisons en étant accaparé par ses engagements arabe et continental. D'ailleurs les responsables sfaxiens n'ont pas manqué d'affirmer ces derniers temps qu'ils se sont fixé comme grande priorité de la saison le championnat national auquel il sera accordée toute la concentration nécessaire. Bien sûr le Club Sfaxien pourra toujours disputer la Coupe d'Afrique du Nord des clubs vainqueurs de coupe qui est un tournoi limité ( quatre matches en cas de qualification en finale) donc peu éprouvant. Tout comme il pourra participer soit en champion's league arabe ou en coupe de la CAF dans sa prochaine édition. Mais ces nouveaux challenges nécessitent impérativement un renforcement notable de l'effectif. D'abord il y a lieu de remplacer les joueurs donnés, en principe, partants comme Blaise Kouassi, Naby, Merdassi et autre Nafti où ceux qui seront libérés éventuellement pour insuffisance de rendement ( Bel Hadj, Bachouche...). Ensuite pour consolider des compartiments précis de l'équipe et plus particulièrement au niveau de l'entrejeu et de l'attaque. Cette dernière a été le maillon faible de la formation sfaxienne avec des avants ayant, notamment dans le second tronçon du parcours, perdu beaucoup de leurs moyens à l'image de Kouassy, Younès et Ismaïla. Le CSS se doit donc de recruter entre quatre et cinq joueurs de qualité dont au moins deux attaquants ce qui n'est pas une mince affaire. Reste en définitive la question de l'entraîneur puisque Ghraïri dans l'état actuel des choses n'est pas tout à fait sûr de poursuivre l'expérience avec son club. Mais quoiqu'il en soit la réponse à cette question sera dévoilée dans les tout prochains jours.