La lutte contre l'occupation anarchique des espaces publics s'est déroulée sans heurts. A l'instar de ce qui s'est produit à Tunis et à Bizerte et dans d'autres gouvernorats, les autorités locales de Zarzis ont effectué une campagne de ratissage de grande envergure pour faire face à l'anarchie qui sévit surtout dans la zone touristique et le centre-ville. La campagne s'est déroulée comme il le fallait, grâce à l'intervention de la brigade régionale, des chefs de poste de police de la place, du délégué de la commune et de toutes les parties concernées par la lutte contre les étals et l'occupation anarchique des trottoirs. Un officier de la police municipale nous a confié : «Les contrevenants ont été avertis depuis trois jours. On leur a conseillé de régulariser leur situation en obtenant des autorisations, mais peine perdue. Plusieurs d'entre eux se sont rendus à l'évidence, d'autres fautifs ont continué à faire la sourde oreille. On est là pour faire respecter la loi». Des dizaines d'agents de sécurité ont pris d'assaut, jeudi matin, de six heures jusqu'à midi, les deux plages les plus prisées par les estivants étrangers et tunisiens, « La Corniche» et «Chott Sonia». Les bidonvilles, l'occupation des trottoirs, les commerces illicites... tout ce qui est sans autorisation a été démantelé. Cinq baraques en bois, cinq tentes dressées dans des endroits interdits ont été démontées. Des dizaines de chaises, tables, parasols ont été saisis. A signaler qu'il n'y a pas eu d'affrontements, heurts ou recours à la force ou au lacrymogène . L'opération a été fort appréciée par les présents. La semaine prochaine, elle sera centrée sur deux autres endroits très fréquentés également, «Ras Marmour» et «Hassi Jerbi», avons-nous appris. Par ailleurs, et toujours dans le même contexte, la campagne se poursuit quotidiennement, au centre-ville, pour faire évacuer les trottoirs et pour traquer les motos et les vespas qui circulent en ville sans papiers. Zarzis fait peau neuve.