Les terres agricoles domaniales pourraient devenir un vrai centre de rayonnement sur les régions et une locomotive qui mène le secteur agricole dans son ensemble vers des lendemains meilleurs en comptant davantage sur le rajeunissement du secteur, la modernisation et le renforcement de la compétitivité. L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) suit attentivement le dossier de la location des exploitations agricoles domaniales dont la démarche se caractérise par certaines lacunes. Le représentant des agriculteurs tunisiens a exprimé, récemment, sa désolation au sujet de l'absence d'une vision claire et d'une stratégie efficiente en matière de distribution de ces terres et de leur gestion rationnelle. L'organisation agricole s'étonne de ne pas être consultée ainsi que de son absence dans la commission nationale chargée de l'octroi et de la distribution des terres domaniales agricoles. Il est nécessaire d'accélérer la révision des critères et des conditions relatifs à l'octroi de ces terres domaniales pour assurer leur pérennité et un meilleur rendement. Un appel a été lancé aux autorités publiques concernées en vue de restructurer les restes des terres domaniales agricoles en abandonnant les enchères pour l'octroi desdites terres. La priorité devrait être donnée, selon l'organisation agricole, aux jeunes agriculteurs et aux diplômés des centres de formation agricole. Rajeunissement du secteur Les terres domaniales agricoles sont considérées comme une richesse nationale. Elles ont besoin d'une restructuration en vue de les développer et d'améliorer leur rendement. L'objectif est de permettre à ces terres de jouer efficacement leur rôle dans l'économie nationale grâce à leur mise en valeur. Ainsi, ces terres pourraient devenir un vrai centre de rayonnement sur les régions et une locomotive qui mène le secteur agricole dans son ensemble vers des lendemains meilleurs en comptant davantage sur le rajeunissement du secteur, la modernisation et le renforcement de la compétitivité. A noter que l'Etat a toujours compté sur les techniciens pour la gestion des terres agricoles domaniales. Les résultats obtenus suite à cette exploitation qui a duré des années sont mitigés. Si certains agriculteurs ont pu bien gérer ces terres et en tirer le meilleur profit en assurant une agriculture par alternance, d'autres, par contre, ont rencontré des problèmes notamment d'ordre financier et n'ont pas pu réussir leur entreprise. Cela a eu pour conséquence des terres peu productives et un laisser-aller flagrant dans plus d'une exploitation. En plus du problème lié à l'accès au financement, certains agriculteurs ont été confrontés également au manque des ressources hydriques pour l'irrigation de leurs plantations particulièrement au cours des saisons de sécheresse. La main-d'œuvre agricole spécialisée ou non constitue aussi un problème particulier dans la mesure où l'agriculteur trouve souvent du mal à dénicher des ouvriers agricoles qui acceptent de travailler dans des conditions difficiles. C'est le cas, par exemple, lors de la cueillette des olives et des récoltes qui nécessitent la mobilisation d'un nombre important d'ouvriers. Cette situation malsaine, qui dure déjà depuis des années, a eu des conséquences fâcheuses sur certaines exploitations qui se sont traduites par un manque de rentabilité et une production insuffisante. D'où la nécessité de revoir les critères d'octroi de ces exploitations en optant pour de jeunes promoteurs qui ont acquis des connaissances agricoles dans l'un des centres de formation. L'exploitant devrait, à la fin de l'exercice, rendre des comptes aux autorités concernées pour connaître, d'une façon précise, les quantités produites, leur qualité, les difficultés rencontrées et les perspectives de développement.