La place centrale qu'occupent les secteurs de l'éducation et de la recherche scientifique dans la politique du Changement n'a d'égale que celle qu'occupe depuis quelques années le secteur des technologies de l'information et de la communication. Le caractère stratégique de ces trois domaines procède d'une conviction profonde appuyée chaque fois par le Président Ben Ali et au nom de laquelle il n'est plus précieuse et durable richesse que celle issue et portée par les ressources humaines. Le pari fait sur l'homme en tant que vecteur et finalité de tout développement trouve aujourd'hui son formidable écho dans les remarquables performances réalisées par la Tunisie à tous les niveaux de l'activité humaine. Des performances constamment reconnues et saluées par les différentes institutions internationales spécialisées. Ces performances, il convient de le souligner, sont de fait les performances de tout un modèle de développement qui a réussi à réaliser une excellente symbiose entre l'obligation de progrès social et l'exigence d'efficience et de compétitivité économique. Cependant, les défis que dicte aujourd'hui cette double exigence font de la maîtrise des TIC dans tous les domaines d'activités une nécessité impérieuse. En effet, finance, fiscalité, justice, jeunesse et sport, infrastructures…, aucun secteur n'échappe plus à l'emprise des TIC qui, à force de logiciels et d'applications avancées, ouvrent la voie toute grande au génie humain et aux compétences. L'étendue des TIC embrasse, assurément, d'autres secteurs, certes plus stratégiques, dont en premier lieu l'éducation et la recherche scientifique. Dans la mesure où l'impact du recours aux TIC, dans ces deux secteurs-clés, est plus que déterminant de l'avenir même de la nation. A ce propos, la production de supports numériques couvrant les programmes du second cycle de l'enseignement de base et tout le cycle de l'enseignement secondaire, et ce, avant 2014, la mise en place de bibliothèques numériques, le recours aux ressources numériques spécifiques aux matières scientifiques (sciences, physique, technologie…), la généralisation de l'accès au réseau «Edunet» à tous les élèves des différents cycles, le lancement de la TNT avec des chaînes thématiques orientées vers l'enseignement et la formation à distance représentent, de fait, autant d'atouts décisifs pour l'acquisition en temps réel de la connaissance dans son acception la plus étendue. Innovation et créativité Il va sans dire que cette orientation marquée vers les TIC dans les collèges et les lycées est de nature à consolider la base de l'acquisition du savoir à l'université. Cette onde du savoir se répandra jusqu'à atteindre les cercles de la recherche scientifique. En effet, en augmentant la part de la recherche scientifique et technologique dans le PIB de 1,25% à 1,5%, l'Etat conforte la propension à la recherche et à l'innovation dans des secteurs aussi stratégiques que l'énergie, l'eau, la biotechnologique, l'agroalimentaire, l'électronique et les TIC. Ce qui ne manquera pas de générer un partenariat fructueux entre les établissements économiques et les centres de recherche. Ce qui signifiera la fin de ce «hiatus» entre la conception et la production et l'émergence de l'économie de l'intelligence et de la créativité. Une économie à même de sécréter une valeur ajoutée appréciable totalement tournée vers la mise des compétences au service des priorités nationales de développement. Avec la création sur Internet d'un portail national de l'innovation, la boucle sera pour ainsi dire bouclée, tant il est évident que la Tunisie franchira, ce faisant, de nouveaux paliers dans le programme de mise à niveau de l'industrie en intégrant les recherches appliquées dans les secteurs prometteurs. Jalouse de ses acquis et réalisations, la Tunisie est résolue sur la base de ce formidable bilan d'acquis et de réalistion à accéder à de nouveaux paliers de développement et de prospérité.