Béja: Ambiance au marché Beb Zenaiez [Photos+Vidéo]    Prix de l'or au 30 Septembre 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Tunisie – élection présidentielle 2024 : Le candidat Ayachi Zammel condamné à 12 ans de prison    Drame de Djerba : le FTDES appelle l'Etat à se montrer solidaire des familles endeuillées    Algérie : Elles se trompent de pays, de continent, la justice punit sévèrement leur mariage    Réduire les risques du tabac en Tunisie : état des lieux et perspectives    Présidentielle 2024 | Opération blanche de collecte et de tri des bulletins de vote à Médenine    Présidentielle 2024 | Zouhaïr Maghzaoui se déplace à Kasserine    Consignes de vote : le silence des partis    Zouhair Maghzaoui déplore un climat électoral très dur    Centrale syndicale : L'Ugtt en proie à une crise interne sans précédent    Météo en Tunisie : ciel clair, températures en légère hausse    Ennaifer : l'Etat tunisien a des échéances de 3,65 milliards de dinars à rembourser en octobre 2024    Daily brief national du 1er octobre 2024: Loi de finances 2025 : Kaïs Saïed prône une réforme axée sur la justice sociale    Les multinationales et les prix de transfert : Un moyen illicite pour dissimuler des bénéfices    Secteur agricole : Un nouveau programme pour soutenir les céréaliculteurs    Onagri : le taux de remplissage des barrages descend sous la barre des 22%    Pourquoi | Routine, routine…    Cours particuliers : Est-ce une école parallèle qui s'impose !?    Le CSS piégé par la JSOmrane : Une copie à revoir    L'e-administration pour plus d'efficacité    Tunisie: L'usine de production de triple superphosphate d'El Mdhilla 2 vise un chiffre d'affaires annuel de 520 MD    Naufrage de Djerba : quatre personnes arrêtées    Après la démonstration de force à Gafsa : Une équipe clinique et assoiffée    L'EST tenue en échec par le ST : Cardoso, un entraîneur dans la tourmente !    Kasserine: Exonération des élèves issus de familles à revenu modeste pour les frais d'hébergement en internat    Hommage posthume à l'artiste peintre Ismail ben Fraj : « A mon maître et ami... »    A la Cinémathèque Tunisienne, du 1er au 12 octobre 2024 : Le cinéma d'animation tunisien à l'honneur    Nabeul – Soirée Stambali polyrythmée par Habib Samandi à l'espace culturel Jeelen : Entre enchantement musical et pouvoir sacré    Mostafa Abdelkebir : les personnes responsables de la tragédie de Djerba semblent être des amateurs    L'été musical de la Fondation Arts & Culture by UIB    Ce mardi, premier vol pour le rapatriement des ressortissants tunisiens au Liban    Quel temps fera-t-il ce 1er octobre ?    Violents affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah au Sud-Liban    1er octobre 1985 : l'agression israélienne contre le Q.G. de l'OLP à Tunis    Loi de finances 2025 : Kaïs Saïed prône une réforme axée sur la justice sociale    Traversée clandestine à Djerba : 12 corps repêchés, dont 3 nourrissons    France : Le Pen étale ses talents de rockeur néonazi, alors qu'il est dispensé de procès pour démence    Taraabiyat Ennejma Ezzahra de retour du 17 au 20 octobre 2024 (Programme)    TGM Gallery à La Marsa abrite l'exposition "Au Fil de la Mémoire", hommage à l'art du tissage de Gafsa    Guerre au Liban : Le Hezbollah confirme le décès du cheikh Nabil Kaouk    Tunisie: Classement par nationalités des principales entrées des non-résidents au premier semestre    Météo : Temps peu nuageux et températures en légère hausse    Maggie Smith, l'incontournable icône de Harry Potter, n'est plus    Le genou fatal de Farès Ziam : une victoire mémorable à l'UFC Paris 3.    Ultra Mirage El Djerid UMED100 : une tempête de sable force l'arrêt de la course et une évacuation héroïque    La Fifa sévit contre Emiliano Martinez : l'Argentine sans son gardien vedette en octobre    Supercoupe d'Afrique : vainqueur aux tirs au but, le Zamalek remporte sa 5e couronne (vidéos)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cours particuliers : Est-ce une école parallèle qui s'impose !?
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 10 - 2024

A défaut d'un système éducatif efficace et performant, le phénomène des cours particuliers prend de plus en plus d'ampleur dans notre société. Il devient, malheureusement, un passage obligé pour la majorité des élèves quels que soient leurs niveaux, le type d'enseignement public ou privé. Ainsi, ces cours dits de soutien ne se limitent plus à ceux en difficultés d'apprentissage, ils touchent à tous : écoliers, collégiens et lycéens. Toutefois, ce recours excessif à ces cours est-il un choix ou une obligation ?!
Aujourd'hui, la majorité des élèves sont dans l'incapacité d'absorber le contenu de certaines matières considérées comme matières de base telles que l'arabe, le français, les mathématiques, les sciences et d'autres. En l'absence d'un accompagnement parental quotidien aux enfants en matière d'apprentissage, à cause du travail ou faute de temps suffisant, on s'oriente vers les cours particuliers.
Ce choix, devenu une nécessité, n'est pas sans charges financières supplémentaires. Il faut dire que, depuis quelques années, les élèves commencent à prendre des cours de soutien dès la première année d'enseignement de base. Certains parents imputent la faute à l'école, pointant du doigt la qualité du système éducatif. Pour eux, l'école ne joue plus convenablement le rôle qui lui incombe. Parallèlement, les enseignants parlent de parents démissionnaires qui n'assurent pas le travail de contrôle et de révision. Pour eux, ces derniers ne se manifestent que lorsqu'ils reçoivent le carnet des notes ou le bulletin.
Des charges de trop !
Les prix des cours particuliers ont atteint des seuils excessifs. Ils varient entre 15 et 25 dinars la séance de deux heures pour un élève du primaire qui prend ces cours de soutien en groupe. A titre individuel, la séance varie entre 40 et 50 dinars. Pour les collégiens, les tarifs diffèrent d'une matière à l'autre, allant de 20 à 30 dinars. Les lycéens en classes terminales payent 50 dinars la séance en groupe. Ces tarifs diffèrent d'un enseignant à l'autre. Ils sont assez chers pour des profs soi-disant de renommée, et dont les places dans leurs groupes sont réservées dès les vacances. On n'attend même pas la rentrée des classes !
Mme Dorra, mère au foyer, qui a un enfant inscrit au baccalauréat sciences expérimentales, nous confie que les tarifs pratiqués sont loin d'être à la portée des familles à revenu moyen. «Nous faisons de grands sacrifices pour assurer ces cours de soutien. Je suis dans l'obligation de réduire mes dépenses en matière d'alimentation, de produits de propreté. Depuis quelque temps, l'achat d'un vêtement neuf pèse sur mon budget. Aujourd'hui, payer les tarifs des cours particuliers est notre priorité».
Donc, un élève qui prend des cours de soutien en trois matières nécessite un budget mensuel oscillant entre 240 et 380 dinars. Cette somme va augmenter pour les élèves qui prennent des cours individuels. «Si le niveau de l'enseignement dans les établissements scolaires était de bonne qualité, je n'aurais jamais recours à ces cours supplémentaires», ajoute Mme Dorra.
Cours particuliers, inégalités des chances
De plus, ces charges financières ne peuvent pas être à la portée de toutes les classes sociales. Ainsi, les élèves appartenant à des familles pauvres sont privés de ces cours de soutien. Malheureusement, l'éducation est loin d'être gratuite, comme le stipule la Constitution. L'école tunisienne, qui, auparavant, était un véritable ascenseur social ne l'est plus aujourd'hui. Certes, tout le système éducatif est à revoir. Donner des cours particuliers demeure un commerce florissant, où les élèves dont les parents à faible revenu ne peuvent pas en tirer parti. Ainsi, ces pratiques sont telles qu'elles ont aggravé les inégalités sociales et creusé le fossé entre les familles nanties et celles dans le besoin. Cela dit, les élèves ne jouissent pas des mêmes conditions de réussite. L'égalité des chances dans un système éducatif obligatoire et équitable fait encore défaut. Et par la force des choses, plusieurs élèves issus de familles nécessiteuses se trouvent, alors, contraints de quitter les bancs de l'école, à un âge précoce.
L'enfant privé de son temps libre !
Dans le souci d'améliorer le niveau d'apprentissage de leurs enfants, certains parents les obligent à s'inscrire dans des groupes de cours particuliers, dès le primaire. Mais ils oublient souvent que les enfants ont besoin d'un temps libre, sans contrainte pour se reposer et exercer une activité sportive ou artistique. Ils négligent la pression psychologique qu'engendrent ces heures supplémentaires d'apprentissage. Ainsi, avec un calendrier trop chargé, l'élève se trouve obligé de suivre les cours particuliers à des heures tardives après les classes et même le dimanche, seul jour de repos, malgré que ces cours particuliers, comme on l'a déjà évoqué, grignotent les économies des ménages. Ils favorisent les inégalités des chances et affectent la santé psychique de l'enfant, souvent à la merci de ce mode d'apprentissage. Alors, n'est-il pas temps de surveiller de près ces pratiques. Et pourquoi ne pas prévoir des cours de remédiation dans nos établissements scolaires ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.