Dar Chaâbane et sa zone limitrophe Sidi Amor ont été particulièrement agités ces derniers jours. Les versions des habitants sont différentes concernant les causes du déclenchement des troubles et des affrontements entre deux groupes. Certains ont affirmé, à Investir En Tunisie, qu'une « femme de Dar Chaâbane El Fehri avait été victime d'une tentative de vol et de violence ». D'autres parlent du « vol d'une motocyclette », « de tentative de délinquants de racketter la localité ». Il est vrai que certains délinquants ont créé un climat de terreur et d'insécurité, instaurant même leur loi. Ces mouvements ont entraîné la fermeture des commerces et perturbé la circulation routière et les activités économiques. Les fauteurs de troubles ont utilisé des cocktails Molotov, des bâtons, de grosses pierres qu'ils ont lancés par dessus les toits des maisons. Le calme est revenu l'après-midi du mercredi 12 septembre, après l'intervention rapide et efficace des services de l'ordre et l'arrestation de plusieurs délinquants .Un plan Marshall ? Plus d'effectifs de police ? Plus de mobilisation pour endiguer cette violence qui alarme élus et habitants. Dar Chaâbane n'est ni Bogota, ni Chicago. Mais le sentiment de vivre dans une ville dangereuse gagne du terrain, jour après jour. Les autorités locales et régionales vont réfléchir aux méthodes à appliquer pour sortir de la spirale de la violence. Pour contrecarrer ce phénomène, il faudrait prendre des mesures urgentes selon la spécificité de chaque zone. Il s'agit d'un dispositif qui tend à préserver l'ordre public par l'occupation du terrain, un travail de proximité auprès des jeunes et leur environnement, dans une perspective de prévention au sens large du phénomène des gangs.