La première conférence du bureau des jeunes du mouvement Ennahdha s'est tenue mercredi 14 décembre 2011, pour annoncer l'officialisation du statut de leur syndicat, baptisé « les jeunes d'Ennahdha à l'université ». La salle de conférence assez étroite, a du supporter la présence d'un grand nombre de membres du mouvement estudiantin, venus applaudir les performances des conférenciers, et huer à la même occasion, les interventions et questions des journalistes. En effet, les journalistes présents ont été humiliés à un niveau qui les a poussés à quitter la salle et interventions la conférence. C'était suite aux discours présentés par Abdel Karim Harouni et Zied Boumakhla, membres du bureau estudiantin d'Ennahdha, que tout s'est déclenché. Tous les deux ont souligné, lors de leurs interventions respectives, le rôle fondamental des membres de leurs mouvements dans la réussite de la révolution tunisienne, et leur persévérance dans la réalisation de ses objectifs. Ils ont également précisé que l'institution universitaire tunisienne est actuellement en crise et mérite une meilleure organisation et un encadrement, « pour atteindre le niveau des universités des autres pays arabo-musulmans ». Le programme, qui ressemble de près à celui d'un parti politique, comporte huit points essentiels : - La participation dans la réalisation des objectifs de la Révolution - Le renforcement de l'identité arabo-musulmane - La défense des intérêts des étudiants et l'appui de leur droit aux activités politiques et syndicales - La participation dans la réforme de l'enseignement et de la recherche scientifique au sein des universités - La participation dans la construction d'un espace universitaire pluraliste politique et culturel - La participation dans l'encadrement des étudiants et le renforcement du principe de citoyenneté - Le soutien des révolutions arabes et des mouvements de libération dans le monde - L'opposition à la normalisation et la considération de l'affaire palestinienne comme affaire centrale pour la population arabo-musulmane. Un programme à la fois politique, économique et social, qui nous pousse à nous interroger sur l'avenir scientifique de l'institution universitaire tunisienne.