Invité au JT de Nessma, le député Khemaïs Ksila est revenu en détails sur les dessous de l'affaire de la levée de son immunité mais il ne comprend toujours pas le vote des constituants qui a permis cette levée. La demande de levée de l'immunité parlementaire de M. Ksila a été présentée à la commission du règlement intérieur et de l'immunité par le ministère de la Justice, le 9 février 2012, concernant son implication dans un accident de circulation, a-t-il expliqué. Le constituant avait demandé alors le report de l'étude de cette requête afin qu'il puisse apporter certains éléments probants. Depuis la date du 29 février, le député avait apporté au président de la Constituante Mustapha Ben Jaâfar la preuve qu'il était juste un accompagnateur et surtout une victime. Il a eu plusieurs séquelles suite à cet accident : 12 points de sutures, 6 côtes cassées et plusieurs semaines de repos. Il avait demandé, dès lors, à M. Ben Jaâfar de contacter Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, afin qu'il réclame au ministère public l'ouverture d'une enquête complémentaire, pour démontrer l'inutilité de la levée de l'immunité. Khemaïs Ksila s'est dit étonné, également, du vote idéologique des députés. En effet, le groupe parlementaire d'Ennahdha a voté entièrement pour la levée de l'immunité: «il ne s'agit pas du budget de l'Etat, il s'agit d'un de leur collègue, qui est non seulement une victime mais qui sera également indemnisé pour les séquelles qu'il a subies». Enfin, M. Ksila ne comprend pas l'ampleur qu'a prise cette affaire : «Heureusement, il n'y a eu que deux blessés légers, sachant que la sanction dans le cas d'espèce, serait juste une amende pour le conducteur». Dans tous les cas, le député a précisé qu'il se met à la disposition de la justice en laquelle il a confiance.