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Ministres limogés et remerciés : leur loyauté ne les a pas protégés
Publié dans Business News le 27 - 08 - 2024

Dans le lot des ministres remerciés au dernier remaniement et ceux limogés précédemment, il y a un bon paquet qui ont fait preuve d'une loyauté et d'un zèle extrêmes pour satisfaire le président de la République. En dépit de leurs courbettes, ils n'ont pas été ménagés par Kaïs Saïed et ont été jetés comme des Kleenex.

Très souvent, quand il parle de ses ministres et de ses gouverneurs, Kaïs Saïed évoque la loyauté en premier. À l'entendre, seule la loyauté garantit une longévité au poste et ceci a été maintes fois vérifié quand on pense aux gouverneurs de Ben Arous et de Bizerte ou encore aux ministres de la Justice et des Finances.
Seulement voilà, ces exemples cités semblent être des exceptions. La règle, maintes fois vérifiée également, est de limoger à tour de bras, y compris parmi les ministres loyaux et zélés, voire fayots et adeptes des courbettes.
Voici une liste non exhaustive de ces ministres :

Kamel Feki, nommé le 17 mars 2023, limogé le 25 mai 2024
Connu pour être un fidèle des fidèles et homme de confiance de Kaïs Saïed, Kamel Feki est sans aucun doute le plus loyal des ministres et celui qui a appliqué au mieux, sa politique. Nommé le 30 décembre 2021 gouverneur de Tunis, il a été promu ministre de l'Intérieur le 17 mars 2023. Poste qu'il n'occupe que pendant quatorze mois puisqu'il a été limogé le 25 mai 2024.
Durant son court passage au ministère de l'Intérieur, il n'a pas fait de vagues, il a réussi à préserver la sûreté du pays et nonobstant la question de la migration irrégulière venant notamment de l'Algérie, il s'en est bien sorti vraisemblablement. Contrairement à d'autres ministres, Kamel Feki a appliqué à la lettre la politique dictée par le président de la République. Sa loyauté et sa relative efficacité ne l'ont cependant pas immunisé. Il a été limogé avec, cependant, un ménagement puisqu'il a été convoqué au palais de Carthage pour être informé de son limogeage. D'autres n'ont pas eu cette « chance ».

Malek Zahi, nommé le 11 octobre 2021, limogé le 25 mai 2024
Tout comme Kamel Feki, Malek Zahi fait partie des fidèles et l'un des serviteurs les plus loyaux du président de la République. Nommé le 11 octobre 2021 ministre des Affaires sociales, il y est resté jusqu'au 25 mai 2024. Son poste fait partie des plus sensibles du gouvernement, aux yeux de Kaïs Saïed, tant ce dernier tient à la justice sociale. Le chef de l'Etat comptait énormément sur Malek Zahi pour éradiquer la pauvreté et distribuer, au mieux, les richesses. Comme durant son passage de deux ans et demi aux Affaires sociales, Malek Zahi n'a pas fait de vagues, ni déclenché de polémiques. Il avait de bons rapports avec la majorité des syndicats à commencer par la centrale, ce qui est un fait assez rare, tout comme aussi rare ses bons rapports avec les journalistes qui l'ont approché. Sauf que voilà, il a beau être loyal et appliquant à la lettre les directives présidentielles, il a été limogé. Comme Kamel Feki (et ils sont les seuls et uniques à avoir eu ce privilège), il a été convoqué à Carthage pour être informé de son limogeage.

Nabil Ammar, nommé le 7 février 2023, remercié le 25 août 2024
Rarement, le département des Affaires étrangères n'a eu aussi piètre ministre que Nabil Ammar. Il dispute ce classement avec le sinistre Rafik Abdessalem, gendre de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste d'Ennahdha.
Appartenant à une famille comptant de hauts commis de l'Etat, parmi les plus brillants, diplomate de carrière, Nabil Ammar était pourtant bien parti pour bien faire. Seulement voilà, ce n'était pas le cas. Son dada n'est pas de bien représenter la diplomatie tunisienne, la Tunisie et son économie, son dada était d'être le fidèle serviteur zélé de Kaïs Saïed. Face aux diplomates à Tunis ou face aux officiels quand il est à l'étranger, il était là pour vendre l'image de son président. Quitte à mentir sur la réalité désastreuse des libertés et de la justice et le despotisme de son chef.
D'après les témoignages que nous avons reçus, il a rarement laissé de bonnes impressions derrière lui. On parle d'un impulsif et tête qui ne sait pas écouter. Qui ne sait pas parler non plus quand on voit les différentes correspondances qu'il a envoyées aux diplomates étrangers siégeant à Tunis.
Le président de la République répète sans cesse que les ministres se doivent d'appliquer la politique dictée par le président de la République. Nabil Ammar fut l'un des ministres qui appliquait à la lettre cette directive quitte à violer les us et coutumes diplomatiques. Il disait tout le temps au président ce qu'il voulait entendre et transmettait, avec grande fidélité, ses messages à l'international.
Autre dada de Nabil Amamr, sa propre image. Il adore se prendre en photo accompagné de personnalités étrangères. On se rappelle encore son sourire écarlate dans le cliché qu'il a pris en septembre 2023 aux côtés de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
Comme avec certains diplomates, il avait des relations exécrables avec certains médias. Pour lui, ces médias doivent servir de propagande à son image et à son régime, autrement ils sont voués aux gémonies. Les médias tunisiens opposés à Kaïs Saïed sont exclus de ses très rares conférences de presse (dont Business News) et les médias étrangers ont droit à des communiqués lapidaires sur la page Facebook du ministère.
Tout ce zèle et toute cette fidélité n'ont pas servi à immuniser Nabil Ammar. Son nom ne figurait pas dans le remaniement du 25 août 2024. Il a été sèchement remercié, sans aucun égard pour ses bons et loyaux services.

Salwa Abassi, nommée le 1er avril 2024, remerciée le 25 août 2024
Dans l'Histoire de la Tunisie, Salwa Abassi semble être l'unique ministre de l'Education à ne pas avoir assuré une rentrée scolaire. En restant moins de cinq mois au poste, elle n'en a pas eu l'occasion.
Connue pour sa loyauté pour le président de la République, elle ne se considérait pas comme ministre de l'Etat, mais comme sous-fifre du chef de l'Etat. Dans les annales, ses propos face à des enseignants quand elle a dit : « le président de la République m'a ordonné de vous dire… ».
Durant son très court passage au boulevard Bab Bnet, Salwa Abassi a réussi à créer la polémique, plus d'une fois. Dans une note « historique », elle voulait fixer de nouvelles règles de coordination au sein du ministère, chamboulant ainsi toute l'organisation du département. Elle interdit ainsi toute coordination interne ou externe sans son autorisation. Elle demande, également, à être informée de tous les développements et les urgences directement ou à travers les structures concernées.
D'après cette note, l'organisation des réunions bilatérales, ou plus, entre les structures du ministère ne peuvent avoir lieu sans avoir consulté la ministre et obtenu son autorisation. Cela s'applique également, pour la proposition de projets et d'initiatives et leur exécution. Des rapports écrits doivent être rédigés pour assurer le suivi et l'évaluation.
Le ministre indique, également, qu'aucune circulaire interne ou externe ne peut être signée sans qu'elle ne la consulte en personne. Elle ajoute qu'aucune prise de contact n'est permise avec un autre ministère ou autre partie externe sans autorisation préalable.
La même note indique qu'il est interdit de rester au sein du siège du ministère au-delà de 20 heures.
Au-delà de cette « invention », Mme Abassi avait des relations exécrables avec plusieurs de ses subordonnés, ainsi que les enseignants suppléants. Elle pensait être ministre toute puissante, juste parce qu'elle est loyale au président de la République et appliquant ses directives. Mal lui en a pris, elle a été remerciée au tout premier remaniement suivant sa nomination.

Kalthoum Ben Rejeb, nommée le 12 janvier 2023, remerciée le 25 août 2024
Sans conteste, elle est une des pires ministres du Commerce qu'a connue la Tunisie. Sans conteste, aussi, elle est l'une des plus zélées pour exécuter les ordres du président et lui dire ce qu'il veut entendre, quitte à déformer la réalité et à commettre des injustices. Et des injustices, cette véritable « béni-oui-oui » en a commis un bon paquet durant ses vingt mois au ministère.
Sous sa houlette, la Tunisie a eu droit à de multiples pénuries de denrées alimentaires et de produits de première nécessité. Thé, sucre, riz, café, semoule, blé, farine, autant d'ingrédients qui ont disparu des commerces à cause de la mauvaise gestion gouvernementale.
La pire chose qu'a faite Kalthoum Ben Rejeb reste cependant sa gestion calamiteuse du dossier des boulangeries. Appliquant à la lettre les directives du président de la République qui ne voulait qu'un seul type de pain dans les boulangeries, elle a interdit aux boulangeries non classées de vendre la baguette compensée. Elle a imposé une mini-baguette dont personne ne veut. Sa gestion despotique du dossier a conduit à l'arrestation de certains boulangers, dont le président du syndicat, mais également à la faillite de beaucoup d'autres. Pourtant, ces boulangeries fonctionnaient très bien et avaient la pleine satisfaction de leurs larges clientèles.
Deuxième dossier très mal géré, celui de la supposée spéculation. Quand le président a affirmé, sans aucune preuve et sans aucune étude, que les spéculateurs pullulaient dans le pays, Mme Ben Rejeb s'est mise à attaquer les grossistes. Elle a ordonné des résultats chiffrés de procès-verbaux à ses équipes. Un grossiste qui a un stock plus ou moins important est tout de suite considéré comme spéculateur. Encore une injustice ? Peu importe, l'essentiel est de faire du chiffre et de donner raison au président de la République quant à l'existence de spéculateurs.
Sa loyauté et son application aveugle de la politique présidentielle ne l'ont pas immunisée. Elle a été remerciée au cours du remaniement ministériel du 25 août 2024.

Mohamed Ali Boughdiri, nommé le 30 janvier 2023, limogé le 1er avril 2024
Quand il a été nommé ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri devait théoriquement résoudre tous les problèmes avec les syndicats puisqu'il est lui-même grand syndicaliste.
« Dieu préservez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m'en charge ». Une fois de l'autre côté de la barrière, M. Boughdiri a arrêté d'être syndicaliste et est devenu serviteur zélé du gouvernement et spécialement de Kaïs Saïed. Pire, il a tourné le dos à sa famille syndicale en devenant, un temps, l'ennemi juré de l'UGTT.
Sous sa houlette, aucun dossier n'a été vraiment résolu, pas même celui des enseignants suppléants si cher au président de la République.
Il a beau être loyal, son inefficacité lui a coûté son poste et a été sèchement limogé le 1er avril 2024.

Hayet Guettat-Guermazi, nommée le 11 octobre 2021, limogée le 12 mars 2024
De tous les ministres des Affaires culturelles de la Tunisie, Hayet Guettat Guermazi est sans aucun doute l'une des pires. Position qu'elle partage avec le ministre de la troïka Mehdi Mabrouk.
Zélée à volonté, elle était parmi les plus loyales à Kaïs Saïed. Béni-oui-oui également.
Ce que l'on retient de son passage est la fermeture pendant deux ans du musée du Bardo, le passage en prison du poète Salah Dhibi et du syndicaliste Nasser Ben Amara, suite à une plainte qu'elle a déposée contre eux, le limogeage ingrat de l'éminente universitaire Raja Ben Slama suite à une publication soutenant les libertés, la censure de livres tunisiens, l'annulation inédite des mythiques JCC 2023…
Elle pensait que sa loyauté allait l'immuniser. Mal lui en a pris, le président lui a demandé un seul et unique projet et elle a été incapable de le mener à son terme, à savoir le centre international des arts de calligraphie.
Elle a beau être loyale, elle a été sèchement limogée le 12 mars 2024.

Najla Bouden, nommée le 11 octobre 2021, limogée le 1er août 2023
Première femme cheffe du gouvernement, commis de l'Etat, parfaitement trilingue, Najla Bouden avait tout pour donner une excellente image de la Tunisie et de la femme tunisienne. Elle a pourtant failli sur tous les plans.
Ses résultats parlent pour elle avec une croissance proche de zéro et une inflation à deux chiffres. Sous sa houlette, la Tunisie a régressé, beaucoup régressé.
On lui doit notamment le décret-loi 54 liberticide à cause duquel des centaines de Tunisiens ont été jetés en prison pour avoir exprimé une opinion critique contre le régime. Mme Bouden a été la première à l'utiliser contre un média et c'est Business News qui a eu cet « honneur ».
On lui doit également la révision en octobre 2022 des accords avec l'Union européenne avec l'imposition (totalement illégale et unilatérale) de plusieurs produits. Le résultat est que ces produits importés, parfois de première nécessité, sont devenus hors de prix.
Face au président de la République, Najla Bouden s'efface et s'illustre par ses « oui » à volonté et son fameux et célèbre « machallah ». Elle n'ose jamais le démentir, même quand il a tort.
La loyauté de Najla Bouden n'est cependant pas été accompagnée de zèle. Elle avait sa propre stratégie et conduisait le gouvernement selon son propre agenda qui contredisait celui du président de la République. Alors que ce dernier était totalement opposé aux aides étrangères et notamment le FMI, Najla Bouden n'avait de solution pour boucler le budget que les aides étrangères et le FMI. Alors que le président de la République insistait pour le rôle social de l'Etat, Najla Bouden voulait en finir avec l'assistanat de l'Etat en appliquant à la lettre les consignes du FMI et les recettes qui ont marché un peu partout dans le monde.
Cette « désobéissance » a fini par lui coûter son poste, elle a été sèchement limogée le 1er août 2023, malgré toute sa loyauté.

Ahmed Hachani, nommé le 1er août 2023, limogé le 8 août 2024
Ce fut bref et insignifiant. C'est ce titre qu'a choisi Business News pour résumer le parcours d'Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. Il n'a rien fait, il n'a rien accompli, on ne l'a même pas vu sur terrain visiter des usines, des fermes, des commerces ou des entreprises. De Tunis, on ne l'a quasiment jamais vu sortir. À part Carthage et la Kasbah, on ne l'a vu nulle part.
En chiffres, Ahmed Hachani a promis une croissance de 3%, elle a été de 0,2% L'inflation générale a légèrement baissé par rapport à sa prédécesseure, mais elle a continué à être à deux chiffres pour plusieurs produits alimentaires comme le café et la viande.
De tous les dossiers dont il a été chargé par le président de la République, il a accompli… zéro. Cela va de celui des diplômes falsifiés à la révision du code du travail en passant par l'échec cuisant des sociétés communautaires, bien qu'il ait nommé un secrétaire d'Etat dédié.
En lettres, Ahmed Hachani a été un véritable béni-oui-oui. À chaque fois que le président de la République parle, il hochait de la tête et approuvait ses propos par des petites phrases … mesquines.
Fayot par excellence, les annales retiendront ses phrases « azizi Kaïs Saïed » lors d'une allocution solennelle à Alger ou encore « Kaïs Saïed ma kifou had » prononcée à la rentrée scolaire.
Sous sa houlette, les communiqués de la présidence du gouvernement comportaient, presque systématiquement, une mention citant le président de la République. Une première dans l'Histoire.
Cette incapacité à obtenir des résultats, son insignifiance et son inefficacité, ont fini par lui coûter son poste. Il a été sèchement limogé le 8 août 2024 malgré tout son fayotage.

Bien que cette liste ne soit pas exhaustive (elle est déjà assez longue comme cela), elle montre que la loyauté si chère au président de la République n'est pas un critère déterminant à ses yeux. Il ne s'agit pas non plus d'appliquer aveuglément sa politique puisque l'on trouve des ministres qui ont été loyaux et ont appliqué sa politique avec beaucoup de zèle, mais qui ont quand même été limogés.
Qu'il limoge ou qu'il remercie ses fidèles ministres, Kaïs Saïed ne donne jamais d'explication. Il estime ne pas devoir rendre de comptes au peuple pour justifier ses actions.
Pourquoi nomme-t-il untel et pourquoi limoge untel ? On l'ignore. Une chose est certaine, la loyauté n'a immunisé personne de ces ministres. Il a beau répéter que celle-ci est un critère déterminant dans son casting, la loyauté assure l'entrée au gouvernement, mais elle n'assure nullement la longévité.


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