Le secrétaire d'Etat chargé des eaux auprès du ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, Ridha Gabouj a révélé que son département étudiait de possibles nouvelles mesures permettant de faire face à la sécheresse et au faible taux de remplissage des barrages. Il a rappelé que ce taux était de seulement 25%. Dans une allocution donnée le 9 octobre 2023 et relayée par l'agence Tunis Afrique presse, Ridha Gabouj a affirmé que l'autorité de tutelle suivait de près la situation afin de répondre aux besoins en eau potable. Tous les scénarios possibles ont été imaginés, selon lui. Il a expliqué que la Tunisie souffrait de la sécheresse depuis 2016. À l'exception de 2019, toutes les autres années ont témoigné d'un faible taux de précipitation. Le secrétaire d'Etat a rappelé la prorogation des mesures de rationnement de la consommation des eaux à la date du 30 septembre 2023. Ridha Gabouj a indiqué que le nouveau code des eaux a été achevé et qu'il sera présenté à la présidence du gouvernement, puis à l'Assemblée des Représentants du Peuple. Le nouveau texte se focalise sur la gouvernance, la préservation des biens publics, l'approche répressive et la gestion des situations critiques telles que l'état de sécheresse. Ridha Gabouj a appelé à préserver la nappe d'eau souterraine apportant 75% des besoins de la Tunisie. La révision des législations en vigueur pourrait permettre cela. Le secrétaire d'Etat a, également, mis l'accent sur l'importance du secteur agricole. Il représente, selon lui, 11% du PIB national et 14% des emplois. Ridha Gabouj a précisé que l'agriculture a permis à la Tunisie d'atteindre l'autosuffisance pour plusieurs produits. Il a affirmé que le ministère de l'Agriculture œuvrait pour la hausse de la production nationale de céréales en mettant à disposition des agriculteurs des prêts saisonniers, des semences et l'ammonitrate servant d'engrais. Ridha Gabouj a indiqué que le ministère avait couvert 100% de l'approvisionnement en eau potable dans les zones urbaines et 95% dans les zones rurales. 75% des habitations, selon lui, ont été connectées au réseau d'eau potable. Il a expliqué que les projets portant sur ce domaine s'élevaient à 4.500 millions de dinars.