Le Mondial de l'Automobile de Paris est un événement bisannuel attendu par le public, les médias et par les professionnels et qui permettait de découvrir en direct les nouveautés des marques de tout bord. Or, cette année, la majorité des participants s'accordent sur le fait que cette édition 2022 est l'une des pires de l'histoire des salons. Certains ont, en effet, exprimé leur déception face à l'absence de nombreux constructeurs. Cependant, cette édition a été rehaussée par une présence en force des marques françaises (Peugeot, Renault, DS, Dacia, Alpine), de l'italien Jeep et de Ford (qui n'a présenté que le Mustang), même si l'absence de Citroën a été bien remarquée. Alors qu'on mettait une bonne douzaine d'heures pour faire le salon d'habitude, il ne nous a fallu que deux ou trois heures pour faire celui de 2022 : seulement trois pavillons sur les six ou sept habituels y sont dédiés. Pire, le Pavillon 1, le plus grand en surface a été accaparé par le salon Equipe Auto qui se déroule en même temps. Ce qui explique d'ailleurs que le salon a été écourté à une semaine et qu'au lieu de deux journées presse habituelle, une seule journée a été retenue.
Il faut dire que le salon était une occasion pour découvrir les nouveautés notamment des marques étrangères. Or, aucune marque européenne, coréenne, japonaise ou indienne n'est présente à ce salon qui se poursuit jusqu'au 23 octobre 2022. Par ailleurs, l'absence des marques de luxe, pour lesquelles les visiteurs affluaient spécialement afin de les admirer (Ferrari, Aston Martin, Maserati, Lamborghini, Porsche, Mercedes, BMW, Jaguar, Land Rover, Audi,…), a été très remarquée. Chose qui peut s'expliquer par la conjoncture post-Covid-19, mais aussi à l'absence d'offre suffisante face à la demande. Rappelons que le secteur automobile traverse une crise mondiale liée aux semi-conducteurs et qui entrave la production. Ainsi et depuis la pandémie, la majorité des constructeurs n'ont pas pu reprendre leur vitesse de croisière : il était donc inutile de marquer sa présence alors qu'on n'a pas de modèles à vendre. Autre explication plausible, les constructeurs n'ont pas une grande offre de voitures électriques et préfèrent, de ce fait, éviter de s'exposer face à des clients qui ne jurent désormais que par l'électrique. D'ailleurs, Jeep était présent au Mondial pour annoncer une révolution avec le passage à l'électrique.
Résultat des courses, et comme le dit si bien le proverbe français « les absents ont toujours tort », car les présents ont pu se mettre en valeur considérablement. C'est le cas de Jeep, Peugeot et DS qui ont bien brillé à l'entrée du salon mais aussi du Chinois BYD qui s'est fortement distingué par la beauté et la qualité de ses véhicules.