Réagissant à la dissolution du Parlement tunisien par le président de la République, Kaïs Saïed, la Diplomatie française a exprimé, mardi 5 avril 2022, sa préoccupation. Dans un extrait du point de presse tenu dans la matinée de mardi, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré : « La France marque sa préoccupation s'agissant des derniers développements en Tunisie. Elle rappelle son attachement au respect de l'Etat de droit et à l'indépendance de la justice. Elle souhaite le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions, pour pouvoir répondre à l'urgence économique et sociale. Dans le plein respect de la souveraineté de la Tunisie, la France appelle également l'ensemble des forces politiques du pays à s'engager dans un dialogue inclusif, éviter toute forme de violence, et préserver les acquis démocratiques du pays. La France se tient aux côtés des Tunisiens face aux défis auxquels leur pays est confronté ».
Dans la soirée de mercredi 30 mars, le chef de l'Etat a annoncé la dissolution du Parlement et sa ministre de la Justice a ordonné l'ouverture d'une enquête contre 121 députés. Plus tôt dans la journée, lors d'une plénière en ligne, sur les 121 députés présents, 116 ont mis fin à l'état d'exception décrété par le président de la République le 25 juillet 2021 et toutes les décisions et décrets annoncés depuis. Certains ont déjà été convoqués et entendus par la brigade antiterroriste d'El Gorjani pour complot et atteinte à la sûreté de l'Etat.