« Le peuple veut le dialogue, le peuple veut le dialogue, le peuple veut le dialogue ! Le peuple veut de l'affection entre Tunisiens, le peuple veut de la coopération entre Tunisiens, le peuple rejette le chaos et le populisme, le peuple veut la démocratie», c'est ce que le chef d'Ennahdha et président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a scandé au début de son allocution prononcée samedi 27 février 2021 à l'occasion de la marche organisée par le parti en appui au gouvernement et institutions de l'Etat. A ces mots, les milliers de manifestants sympathisants d'Ennahdha rassemblés en réponse aux appels des dirigeants du parti, ont répondu par un tonnerre d'applaudissement et des « Allah Akbar ».
Dans un geste de « bonne foi », Rached Ghannouchi a offert un bouquet de fleurs aux agents de la Garde présidentielle présents sur place, tout en saluant, à l'occasion, les martyrs de la Garde présidentielle, de l'armée et du mouvement national tunisien.
Sur un ton sarcastique, le chef d'Ennahdha n'a pas manqué de tacler le dirigeant du Front Populaire, Hamma Hammami, présent à l'avenue Mohamed V avec une foule de manifestants. A lire également Rached Ghannouchi : Cette marche exprime la préoccupation des Tunisiens Assurant qu'il aurait aimé que M. Hammami rejoigne la marche d'Ennahdha, Rached Ghannouchi a rappelé qu'en 2005 islamistes, communistes et nationalistes communiquaient ensemble.
« Nous devons restaurer l'unité nationale, le dialogue et cesser toute exclusion (…) Ne nous devisez pas, nous sommes un seul peuple ! Nous avons besoin d'une seule équation celle de l'addition », a-t-il lancé.
« Que veut le peuple ? Le peuple veut la liberté, le peuple veut la démocratie, le peuple veut le Parlement, le peuple veut le gouvernement, le peuple veut la présidence ! Nous voulons de la coopération entre les trois présidences, car nous sommes un seul et même Etat. Le peuple veut de l'emploi, le peuple veut une justice sociale, le peuple veut une justice transitionnelle. Nous sommes ici pour dire de la Révolution continue et que nous sommes prêts à nous sacrifier pour la Tunisie, la liberté et la démocratie », a-t-il poursuivi. Cette anaphore reprend le slogan du président de la République Kaïs Saïed et sonne comme un pied de nez.
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