C'est aujourd'hui, jeudi 25 octobre 2007, que la 9ème édition du Salon International de l'Agriculture, du Machinisme Agricole et de la Pêche SIAMAP 2007, démarre au Parc des Expositions du Kram. Un programme assez riche et équilibré a été élaboré par le Comité d'organisation, présidé par M. Karim Daoud qui nous parle dans cet entretien de l'impact attendu du SIAMAP et de son apport à l'agriculture tunisienne. M. Daoud met également l'accent sur les nouveautés de cette 9ème édition des précédentes, et expose les axes de développement du SIAMAP au cours des années à venir. Webmanagercenter : La 9ème édition du SIAMAP a lieu du 25 au 28 octobre. Quel impact en attendez-vous ? M. Karim Daoud : On attend un impact sur deux plans. Tout d'abord, un impact sur le plan national. Les exposants profiteront du salon pour montrer ce qu'ils font de mieux et exposeront à cette occasion les nouveautés du secteur (produits à utiliser, dans le secteur de la mécanique, des engrais, des traitements, etc.). Le SIAMAP sera un lieu de rencontres entre les exposants et les agriculteurs et les pêcheurs. Le SIAMAP sera aussi une occasion privilégiée de rencontres et de partenariats entre les professionnels étrangers et tunisiens. Ces partenaires étrangers vont nous faire profiter de leurs expériences et des nouveautés dans le milieu agricole. Un programme de séminaires et de conférences sera également proposé aux participants et visiteurs. Le salon sera un lieu de discussion de tous les problèmes du moment ainsi que des difficultés que les agriculteurs et les pêcheurs pourront rencontrer. On note également la présence des fédérations sectorielles. Ces dernières seront un moyen de rapprocher les producteurs agricoles tunisiens de leurs homologues, de créer un espace de dialogue entre eux et, enfin, de leur expliquer les points qu'ils désirent se faire éclaircir. Le SIAMAP sera donc un espace de rencontres, parce que les agriculteurs sont en général des gens qui travaillent chacun dans son coin et le salon leur donnera l'occasion de se réunir et de discuter ensemble et de profiter de leurs expériences mutuelles. Parlons maintenant du plan international. Tout d'abord, il est extrêmement important, de noter que la Tunisie est un pays qui, pour la troisième année consécutive, a une balance commerciale agricole excédentaire et il faut qu'on continue à l'être, avec un marché qui devient de plus en plus difficile avec la mondialisation. Il est vrai que la mondialisation permet d'échanger librement, mais elle impose de plus en plus de barrières qui sont d'ordre sanitaire et qualitatif Ces barrières qualitatives représentent un grand défi pour la Tunisie, parce qu'elles imposent de se conformer aux normes en matière de qualité, traçabilité, de santé et donc ça demande une mise à niveau permanente et des progrès permanents pour mettre nos produits à niveau et répondre aux exigences du marché extérieur et finalement aux exigences du consommateur. Le nombre d'invités de marque, de délégations, d'hommes d'affaires qui vont visiter le salon est un point très important sur le plan international, dans la mesure où cela permettra de dynamiser l'internationalisation de l'agriculture tunisienne. Qu'est-ce que le SIAMAP a apporté à l'agriculture tunisienne depuis sa création ? D'abord, le SIAMAP est une occasion de faire le marketing et la publicité de l'agriculture tunisienne. C'est aussi une occasion pour sensibiliser les agriculteurs et les pêcheurs aux problèmes du moment et leur présenter les nouveautés dans le domaine agricole. Le SIAMAP est aussi une occasion pour regrouper les agriculteurs au sein de structures professionnelles qui vont les aider, par exemple, à diminuer leur coût de production en leur assurant un meilleur encadrement. Alors, l'agriculture peut se développer à vive allure mais il faut que tout suive, c'est-à-dire que toutes les organisations professionnelles de base suivent, y compris l'encadrement Le SIAMAP présente également une opportunité pour les exposants pour faire connaître de nouvelles variétés et de nouvelles techniques. Les agriculteurs qui viennent au salon peuvent tirer profit immédiatement de ces nouveautés. Qu'est-ce qui distingue cette édition des précédentes ? Petit au début, le SIAMAP s'est développé au fil des ans. Cette année, nous avons voulu mettre davantage l'accent sur tout ce qui est activités parallèles, c'est-à-dire les évènements culturels, techniques, conférences, d'activités pour attirer le grand public, les espaces enfants. Ce qui est aussi d'extrême importance, c'est qu'on a touché des filières entières, allant depuis le producteur du lait jusqu'au consommateur en passant par les centres de collecte, par les industries laitières «AGRIFILMS», le 1er festival international du film et de la photographie agricole et de la pêche, est aussi un plus par rapport aux autres années. Quels pourraient être les axes de développement du SIAMAP au cours des années à venir ? Le premier axe de développement du SIAMAP au cours des prochaines années consiste à signer des accords avec d'autres pays organisateurs de salons, notamment les pays maghrébins. Je pense qu'il serait bon de conclure des accords avec ces pays. Des salons de l'agriculture existent aujourd'hui et se développent dans les différents pays du Maghreb. N'oublions pas aussi les accords Nord-Sud dans le domaine d'organisation des salons agricoles. Il va falloir étudier comment développer les relations dans ce domaine avec l'Espagne et la France, par exemple. Cette interaction entre les différents salons doit se développer. Par ailleurs, il y aurait aussi moyen de développer un grand salon de l'agroalimentaire parce qu'aujourd'hui nous ne sommes plus les agriculteurs tout seuls et les transformateurs tout seuls. Nous sommes une chaîne, alors peut-être à ce niveau là, il serait mieux de penser à des salons plus spécialisés : blé, viande, fruits et légumes, pêche, machinisme