Quand, dans les années 60, l'informatique, cette science venue d'Outre Atlantique envahit l'EUROPE, les Français, en bons énarques, commencèrent par créer une administration qu'ils appelèrent commissariat à l'informatique ; cette science et ses équipements inondèrent l'Europe. La première chose que cherchèrent "nos ancêtres les Gaulois", c'était de franciser les termes barbares qui s'abattaient sur l'Académie française comme une lame de fond : soft, hard, modem, etc... Puis tout se compliqua avec les www, les ADSL et autres Même le mot informatique a dû être inventé pour définir cette science étrange ! On avança comme ça, Bill Gates envahit le monde avec son micro soft heureusement qu'il est micro son soft-, Google ouvrit les portes fermées par des gestionnaires soupçonneux et rétifs. Après Coca et Mac Do, ce fut donc le tour de Windows et autres Yahoo. Pendant que l'Europe subissait les assauts informatiques, notre petit pays avançait lentement et sûrement, formait son peuple, construisait ses maisons et ses écoles et créait une élite de différents corps de métiers et notamment d'ingénieurs qui, le plus sagement du monde, faisaient leur boulot ... une stratégie dont les retombées n'ont pas fini d'étonner le monde. L'utilisation de l'informatique était balbutiante, les supports complexes et le matériel onéreux ; ceci dura jusqu'à la fin des années 80 où il a été considéré que l'ouverture sur ce nouveau monde était vitale et les coûts du matériel et des softs chutèrent ; malgré tout ça, Internet n'a, à ce jour, qu'un taux de pénétration inférieur à 10%. Mais pourquoi ? Pourquoi je vous raconte tout ça... C'est de l'histoire, mais quelle relation avec ce qui se passe aujourd'hui ? C'est très simple. L'autre jour sur WMC, j'ai lu qu'un responsable des SSII était tout content que ce qui concernait les services informatiques ne faisait plus partie des études dans le nouveau décret des marchés publics. J'avoue que cette réaction m'a surpris et avec tout le respect que j'ai pour cet auguste domaine, j'ai nettement plus d'admiration pour l'ingénieur du Génie qui a conçu et créé Rejim Maatoug et pour celui qui a dessiné et tracé les autoroutes tunisiennes. Car l'informatique n'est qu'un outil qui permet d'aller plus vite et aussi d'examiner plusieurs cas et variantes ce qu'on appelle pompeusement les modèles dans un délai relativement court. Etudes, informatiques, etc., tout ça n'est que du service et un service est quelque chose où les neurones interviennent à plus de 80%. C'est du temps de conception qui est à rémunérer. Alors est-ce que le pauvre petit architecte qui conçoit des maisons rurales au moindre coût, se presse les méninges pour rentrer dans le budget des gens à revenu limité, les faire loger dans des conditions viables et vivables doit se faire payer nettement moins cher qu'un concepteur de logiciels ronronnants et parfois inutiles inadaptés et inefficaces ? Car si on lit le décret entre les lignes et au vu des plafonds, les études seraient payées 5 fois moins cher que l'informatique Ceci n'est qu'une première réflexion sur ce nouveau décret et ses premières conséquences.