Notre pays est l'un des premiers pays au monde qui ont embarqué sans hésiter à bord de la navette informatique. Et le chemin qui a été parcouru depuis est jalonné de succès et de mérite. Nous sommes aussi parmi les premiers pays à avoir introduit l'outil informatique dans la gestion de nos ressources humaines et dans l'exploitation de nos diverses administrations. Nombreuses sont aujourd'hui les sociétés tunisiennes d'informatique qui exportent leur savoir-faire dans les quatre coins du monde coupant l'herbe sous les pieds des mastodontes multinationales, et leur arrachant des marchés, jusqu'alors des sanctuaires farouchement gardés. D'ailleurs, l'organisation par la Tunisie en novembre 2005 du sommet mondial de la société de l'informatique est le résultat d'une consécration pour confirmer le statut que notre contrée occupe parmi les pays avancés dans ce domaine. Pourquoi ne pas prendre l'exemple des indous (l'Inde) qui exportent leur savoir-faire en informatique, notamment l'élaboration des logiciels et toutes sortes de programmes. Ils construisent aujourd'hui des cités toutes entières spécialisées dans le seul domaine informatique ; et ainsi, nous créerons des centaines de milliers de postes d'emploi et nous exporterons le fruit de nos matières grises tout en les préservant des dangers et des aléas de l'émigration. Une ébauche sérieuse en ce sens a été amorcée depuis quelques années en équipant nos écoles primaires d'ordinateurs après que les facultés et les établissements secondaires l'ont été bien avant. L'informatique est aujourd'hui considérée comme une matière fondamentale et essentielle dans notre enseignement. On familiarise notre progéniture dès leur jeune âge avec l'outil informatique et on abolit les barrières qui se dressent autour de cette science, jusque-là réservée à une certaine élite. Reste à savoir si dans nos écoles nous faisons un bon usage de nos équipements. A notre connaissance, plusieurs lacunes persistent dans l'application des programmes informatiques : * Ces ordinateurs sont munis d'un logiciel, "linux", assez compliqué et apparemment inadapté au niveau des élèves ainsi que des enseignants qui pour la plupart n'ont jamais bénéficié d'une formation dans le domaine informatique et qui ont donc un niveau assez élémentaire pour pouvoir utiliser à bon escient cet outil. * Chaque classe ne bénéficie que d'une heure et demi par semaine d'enseignement informatique, ce qui est en deçà du temps nécessaire pour réussir à assimiler et à maîtriser l'informatique. * Dans une classe qui comporte trente élèves, huit postes d'ordinateur ne suffisent pas pour que tous les apprenants participent activement à la séance. Puisque notre enseignement semble être sur la bonne voie de l'informatique, il serait préférable que nos responsables fassent un diagnostic révélateur et exhaustif afin d'y apporter des améliorations constantes et des solutions adéquates.