La visite en Tunisie de l'ancien président de la République française et président en exercice du parti Les Républicains (ancien UMP), Nicolas Sarkozy, n'était pas ‘'tout sucre tout miel'' comme beaucoup le pensaient, du fait qu'elle a suscité une certaine polémique qui a mené certains activistes de la société civile à scander le fameux slogan ‘'Dégage'' à l'encontre de Sarko. En effet, dans la journée du lundi, lors de la réunion tenue par l'ex-président français avec des dirigeants de Nidaa Tounes, les forces de sécurité auraient retenu pendant quelques heures au poste de police de la Marsa les activistes Amel Karray, Hela Habbab et Ali Hammouda, qui avaient scandé le slogan "Dégage" devant l'hôtel où se déroulait la réunion. Par ailleurs, une réaction est venue de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Abderrahmane Dahmane, qui a déclaré que la Tunisie n'aurait pas dû recevoir ce dernier qui a toujours soutenu l'ancien régime de Ben Ali. Il a également ajouté que Sarkozy voulait même livrer certains militants des droits de l'Homme qui étaient exilés en France, soulignant entre-autre qu'il n'a jamais été l'ami des arabes ou des tunisiens et qu'il voulait même les priver de leurs droits de séjour et de travail en France. Dahmane a déclaré aussi que l'ex président français était l'une des figures qui encouragent le terrorisme à l'image de ses positions par rapport à ce qui se passe en Libye. Une déclaration qui a été tout de suite critiquée par le secrétaire général du parti de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, sur radio Mosaïque FM. Quant à Sarko, il a déclaré que la Tunisie était en train de protéger l'Europe du fléau de l'extrémisme, tout en précisant qu'elle représentait une frontière qui sépare l'Europe de l'organisation terroriste Daech.